Abstract FR:

Les recherches sur les mines et la métallurgie ancienne, menées dans l’arrondissement de Saône-et-Loire, ont mis en évidence des zones importantes ou des vestiges de l'activité sidérurgique sont encore visibles. Ces vestiges confirment l'existence d'un district sidérurgique dans le mâconnais datant de l'époque gallo-romaine. L'installation des fabriques d'armes par les romains à Macon, a l'instar d’Autun, au 4eme siècle, a été motivée par l'existence du minerai de fer affleurant dans le mâconnais. La zone principale du district est desservie par un réseau de voies terrestres (voie d'Agrippa) et fluviale (la Saône). La particularité de l'organisation des ateliers de réduction réside dans leur implantation à proximité des habitats anciens. L'hypothèse d'une production de fer brut dans les ateliers de réduction, pour l'écouler vers les forges installées à Macon, est plausible. La fouille d'un atelier de réduction lié à un habitat gallo-romain n'a pas livre de vestige attribue au travail de forge. L'étude archéométrique, effectuée sur les déchets métallurgiques et les minerais de la même région, a montré une certaine cohérence de filiation entre les minerais et les scories. Certaines scories contiennent un excèdent en oxyde de manganèse qui n'existe pas dans les minerais analysés. Cette contamination pouvait provenir du combustible-bois ou d'un minerai que nous n'avons pas encore retrouve. Des opérations de réductions directes ont été menées dans des bas-fourneaux et des bas-foyers expérimentaux. Des altérations de parois, semblables à celles constatées sur les paroles de fourneaux anciens fouilles, y ont été relevée.