thesis

Le renseignement militaire opérationnel sous le Consulat et l'Empire (1799-1815)

Defense date:

Dec. 15, 2015

Edit

Institution:

Paris 1

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

The present thesis aims to give an assessment of French military intelligence, in its operational sense, during the Consulate and Empire. Was it badly organised, based on personal initiative and conducted by non-specialists? Or was it conducted by well-briefed men, working within a structured framework? The principal sections will deal with intelligence gathering, the men and their methods, and how the intelligence was transmitted, by which bodies the intelligence was interpreted, and who made the final decisions. The principal sources used will be, on the one hand, the archives of the Service Historique de la Défense (Série C, archives des opérations du Consulat; Sous-séries lM, mémoires et reconnaissances, archives du génie, places françaises et places étrangères) and, on the other hand, the Paris Archives Nationales (Sous-série AF IV, Secrétairerie impériale et O2, Maison de l'empereur).

Abstract FR:

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’historien américain Sherman Kent définit ce qu’est le renseignement. Ce mot désigne les structures de renseignement et renvoie aux activités mises en œuvre par ces organes, il s’agit enfin d’un savoir [knowledge] sur des matières aussi diverses que le sont les applications potentielles de l’activité de renseignement. Or, cette acception n’est pas celle qui est donnée au mot « renseignement » sous le Consulat et l’Empire. Le renseignement désigne juste l’action de se renseigner. Cependant le renseignement militaire opérationnel existe bel et bien dans les armées napoléoniennes. L’on constate dans ces armées la présence des savoirs et savoir-faire qui constituent une culture de renseignement propre à mener des opérations. Dans quelle mesure cette culture est-elle partagée par les militaires ? S’accompagne- t-elle de la formation d’une spécialité ? Répondre à ces interrogations, c’est axer les recherches tout d’abord sur l’étude des documents de renseignement et leur normalisation, puis sur les acteurs du renseignement opérationnel (du militaire à l’espion), sur les structures du renseignement permanentes et temporaires, et enfin sur le cycle de l’information. L’état de guerre quasi permanent à cette période de l’histoire contribue à accélérer l’acculturation des militaires au renseignement. Cependant, la fin de cet état fera apparaître les limites du renseignement opérationnel.