Les relations druzo-chrétiennes dans le Mont Liban Sud à l'épreuve des guerres et des réconciliations, des représentations et des mémoires
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This thesis addresses the difficulties of writing the civil war and tackles the Druze-Christian relations clashes, representations, conflicting memories and a failure of the reconciliation process, implemented by the State at the end of the armed hostilities, and according to the clauses provided by the Ta’if Agreement. Besides the introduction that includes a geographical overview of the Druze-Christian region of cohabitation, that is the Southern part of Mount Lebanon, commonly called al-Jabal (the Mountain), a first historical part addresses the Druze-Christian relations in their political context since Lebanon’s independence in 1943 and until the official end of the Lebanese War in 1990 with a large emphasis on the Mountain War in 1982-1983 and the wars that resulted from it, in the Chahhâr in 1984, and in the Iqlîm al-Kharrûb in 1985. Those constitute a major fracture in the relations between the Druze and Christian communities. This first attempt at historicizing these wars is based on unpublished sources and cuts across many interviews. The second part tackles, in a first chapter, the Reconciliation process in an uncertain post-war, and the political relations between Druze and Christians. A second chapter addresses the vivid memories and the uses of the past related to the clashes and massacres of the nineteenth century (the harakât of 1841, 1845 and 1860), and the links in the memories between past wars and the Lebanese war. A third chapter reports on crossed representations between Druze and Christians, as well on conflicting memories related to the War of the Mountain. The Druze-Christian relations in Southern Mount Lebanon alongside wars and reconcilitations, representations and memories.
Abstract FR:
Cette thèse aborde les difficultés d’écrire les guerres civiles et se penche sur les relations druzo-chrétiennes à l’épreuve des conflits, des représentations, des mémoires antinomiques et d’un échec du processus de Réconciliation, implémenté par l’Eta à l’issue des hostilités armées, selon les dispositions prévues par les accords de Taëf. Outre l’introduction qui comporte un aperçu géographique de la région de cohabitation druzo-chrétienne qu’est le Sud du Mont-Liban, communément appelé al-Jabal (la Montagne), une première partie, historique, aborde les rapports druzo-chrétiens dans leur contexte politique depuis l’indépendance du Liban en 1943 et jusqu’à la fin officielle de la guerre du Liban en 1990, avec une grande importance accordée à la guerre de la Montagne de 1982-1983 et aux guerres qui ont découlé dans la Chahhâr en 1984 et l’Iqlîm al-Kharrûb en 1985, constituant une rupture importante dans les relations entre les communautés druze et chrétienne. Cette première tentative d’historicisation de ces guerres est fondée sur des sources inédites et la recoupe de nombreux entretiens ? La deuxième partie traite, dans un premier chapitre, du processus de Réconciliation dans un après-guerre incertain, et des rapports politiques entre druzes et chrétiens. Un deuxième chapitre se penche sur les mémoires vives et les usages du passé relatifs aux affrontements et massacres du XIXe siècle (les harakât de 1841, 1845 et 1860), et sur les liens dans les mémoires entre les guerres du passé du Liban. Un troisième chapitre rend compte des représentations croisées entre druzes et chrétiens, ainsi que des mémoires affrontées relatives à la guerre de la Montagne.