thesis

Divona : archéologie du culte gallo-romain de l'eau

Defense date:

Jan. 1, 1987

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Institution:

Paris 4

Abstract EN:

There are many studies of this form of worship but they are based essentially on epigraphy which gives divinities’ names, and on folklore which might have retained memories of it. They are seldom based on realia. As for archeology, the offering of often modest but numerous ex-voto, according to their destination (whether they were made of wood, sheet metal or stone, anatomical or pathological, etc. ) or their function (ceramics, coins, etc. ) was the rite which left the greatest number of traces. Sanctuaries, as for them, may have been barely arranged springs (but neither rivers nor lakes) as well as monuments (fountains, divonnes, monumental fountains, a few "nymphees", etc. , but no wells), they were also numerous, varied and built according to a centered plan rather than against something. They were more often than not very modest and many of them were at least partly made of wood. Although there were also complex sanctuaries, in towns, often in the conciliabula, and in rural areas, running water always retained the main role. In the pantheon, some eighty divinities gathered, often local or water-related ones. There was no hierarchical organization among them even if they were less scattered than it could first seem : half of the acknowledgements were addressed to mother-goddesses and comparable divinities, among which the nymphs, a quarter to local male divinities, like borvo, and the last quarter to divinities bearing roman names, like Apollo, Mars, and Neptune. Usually, their iconography was classical. Most of them were healers or protectors. Finally, whereas this form of worship was natural, it was not naturalistic: Divona was the divinity of the fountain; she was not the water of the fountain. The relations with water, in a total freedom of worship, were sincere and often individual ones; the number and variety of the realia show it.

Abstract FR:

Les études sur ce culte sont nombreuses mais fondées surtout sur l'épigraphie, qui donne des noms de divinités, et sur le folklore, qui en aurait conservé des souvenirs; elles le sont rarement sur les realis. Pour ce qui est de l'archéologie, le dépôt des ex-voto, par destination (de bois, tôle, pierre ; anatomiques ou pathologiques, etc. ) et par fonction (céramiques, monnaies, etc. ), souvent modestes mais nombreux, est le rite qui a laissé le plus de traces. Les sanctuaires, quant à eux, sont aussi bien des sources à peine aménagées (mais ni les cours d'eau, ni les lacs) que des monuments (fontaines, divonnes, fontaines monumentales, quelques "nymphées", etc. , mais pas de puits), eux aussi nombreux, variés et plutôt de plan centre qu'adossés, le plus souvent modestes, beaucoup pour partie au moins en bois. Bien qu'il existe aussi des sanctuaires complexes, dans les villes, dans les conciliabula, souvent, et dans les campagnes, l'eau vive elle-même reste partout l'essentiel. Le panthéon réunit quelques quatre-vingt divinités, mais souvent topiques ou seulement associées aux eaux, non hiérarchisées mais moins dispersées qu'il ne semble à première vue: la moitié des attestations va aux déesses-mères et divinités assimilées, dont les nymphes, un quart aux divinités masculines indigènes, comme borvo, et un quart à des divinités qui portent des noms romains, comme Apollon, Mars et Neptune. Leur iconographie est d'ordinaire classique. Elles sont pour la plupart guérisseuses ou protectrices. Enfin, si ce culte est naturel, il n'est pas naturaliste : Divona est la divinité de la fontaine, elle n'est pas l'eau de la fontaine. Les rapports avec l'eau, dans une complète liberté de culte, ont été sincères et souvent individuels, le nombre et la diversité des realia le montrent.