Recherches sur l'iconographie religieuse des Nabatéens
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Paris 1Disciplines:
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Abstract FR:
Cette thèse porte sur l'héritage iconographique de l' ancien royaume de Nabatéens (IIIe siècle av. J. -C. - II siècle apr. J. -C. ), mais aussi sur celui de la province romaine d' Arabie dont les sculptures des deux sites majeurs de la Nabatène centrale, Dharih) et Tannur, offrent la meilleure illustration. L'importance de la part de l'aniconisme - qui n'était pas forcément anti-iconique - dans cet héritage est considérable, mais au lieu de dissocier cette part de l'autre, iconique, non moins importante et révélatrice d'une tendance nettement favorable à l' « acculturation », cette thèse essaie malgré des contraintes méthodologiques - manque de textes, médiocrité des aspects normatifs et manque d'un langage conventionnel - d'étudier les éléments de cette iconographie dans leur contexte. Parce qu'une certaine contextualité n'est généralement assurée que dans l'art rupestre, de Petra et Hijra principalement, un intérêt particulier est prêté aux bétyles et bustes taillés dans les rochers de ces deux sites. Cette iconographie rupestre a en fait l' avantage de conserver encore plusieurs éléments de ses contextes premiers susceptibles de fournir une idée relativement claire sur les cultes privés en Nabatène. Et elle n'est pas dépourvue d'éléments stéréotypés et conventionnels, dans deux cas au mains de l'aniconisme nabatéen : le cas du bétyle de Dusara et celui des deux bétyles, un simple et l'autre « aux yeux », du « Maître de la Maison» et d'al-'Uzza. Mais cette conventionalité fait défaut lorsqu'il s'agit de monuments figurés. Car même si certains de ces monuments sont identifiables à des dieux grecs ou romains, la question reste entière sur la signification de ces figures anthropomorphiques pour un nabatéen : voyait-il ses dieux dans ces figures ou celles-ci ne représentaient-elles pour lui, lorsqu'il s'agit de statues de culte, qu'une évanescente hellénisation des dieux ancestraux qui n'entraînait pas des assimilations? Cette hellénisation « iconographique» des dieux nabatéens ne rappelle-t-elle pas une autre exprimée au niveau du vocabulaire par les très rares interpretationes graecae dans les inscriptions bilingues nabatéennes et grecques ?