thesis

La garde républicaine, d'une République à l'autre 1848-1971 : un régiment de gendarmes à Paris

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris 4

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

This work presents at first the conditions of the demobilization of the municipal guard just after February 1848 and of the beginning of the Republican Guard during the early weeks of the Republic. It follows this last guard between the barricades of June 1848, then details the purges than affect it, from 1849 to 1850, and, at last, its attitude at the time of the 1851 coup. During its first years, the Republican Guard, composed at the start of citizens-soldiers, moves slightly into a praetorian guard, which the republicanism appears secondary nay undesirable. Next, Second Empire offers the means to examine its daily missions, the place of this atypical unity within gendarmerie and army, its links with municipality and its tutelary authorities, and then the guards, these soldiers not like the others. If this regiment of gendarmes, at the service of Parisians, is still financed by the city, is also a government weapon in Paris. In first line or laid by reserve in case of riots, the guard is a major actor of the public order. Parallel to the increase of the uniformed policed starting in 1854, the guard takes part of the elaboration of a new kind of street control. The long-term study of the guard role in Paris and specially of its action during the troubles of the two last years of the Empire, helps to understand the emergence of keeping, in the modern sense of the term. From September 4th 1870, the guard becomes spectator of Paris history and it fades into the mass of the capital defenders. Its return to the front scene, the 18th of March 1871, is a fiasco which turns into a drama and which opens a new chapter of its history.

Abstract FR:

Ce travail présente, tout d'abord, les conditions du licenciement de la garde municipale en Février 1848 et de la naissance de la garde républicaine dans les premières semaines de la République. Il suit la garde entre les barricades de Juin 1848, puis détaille les vagues d'épuration qui l'affecte, de 1849 à 1850, et enfin son attitude lors du coup d'État de 1851. Durant ces années, la garde républicaine, composée au départ de citoyens-soldats, se mue peu à peu en une garde prétorienne, dont le républicanisme apparaît comme secondaire voire indésirable. Le Second Empire offre ensuite la possibilité d'examiner ses missions quotidiennes, la place de cette formation atypique au sein de la gendarmerie et de l'armée, ses rapports avec la municipalité et avec ses autorités de tutelle, et enfin les gardes, ces militaires pas comme les autres. Si ce régiment de gendarmes, au service des Parisiens, reste financé en partie par la ville, il est également une arme du gouvernement à Paris. En première ligne ou maintenue en réserve les jours d'émeute, la garde s'avère enfin être un acteur essentiel de l'ordre public. Avec la croissance de la police en uniforme à partir de 1854, la garde participe à un nouveau mode de gestion de la rue. L'étude, sur le long terme, du rôle de la garde à Paris et particulièrement de son action lors des troubles de 1869-1870, permet de comprendre l'émergence du maintien de l'ordre, dans l'acception moderne de l'expression. À partir du 4 septembre 1870, la garde devient spectatrice de l'histoire de Paris et se fond parmi la masse des défenseurs de la capitale. Son retour sur l'avant scène, le 18 mars 1871, est un fiasco qui clôt un chapitre de son histoire.