Les formes de la tradition : techniques et savoir-faire céramiques à la fin de l'Age du bronze, entre Rhin et Rhône
Institution:
BesançonDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
In Western Europe, the later Bronze Age ceramics are recognized for a long time like fine one. Indeed, some potteries, although they are not turned, show a real know-how from the potters. The shaping, stage important of the chaîne opératoire of ceramics, is probably the element which shows a spaciotemporal stability more among the stages of manufacture or the even shape of the potteries. The techniques of manufacturing are characteristic of a society at a given time. The first stage thus consisted in apprehending the marks of shaping on the surface and to the heart of potsherd. For that purpose, we carried out, with Pierre Pétrequin, an experimental reference frame, only devoted to the shaping processes, based on types of shaping attested in archaeological and/or ethnographic context. About forty experimental series (each one made up of four potteries) were carried out. These characteristic marks were required on archaeological ceramics of the later Bronze Age. The studied collections belong to two sites from Franche-Comté (grotte de la Fontaine de la Roche à Courchapon and grotte de Vaux-les-Prés) and two sites from Savoie (Grésine Ouest à Brison-Saint-Innocent and le Saut de la Pucelle à Tresserve). The technological study demonstrates in particular that shaping can prove to be complex and that several techniques can be used on the same pot. The observation of the ceramic types — as plates or goblets for example — shows that these kind of pottery are not shaped in the same way during the Late Bronze age. It also appears that some ceramic asks for a high know-how level, which can't be within range of all. Although only few material traces of elements like slow rotary systems or potters' furnaces of potters were found, their use is however probable but not systematic. This study is situated in a wider perspective both in time — evolution(s) and in space — from the household to the cultural area
Abstract FR:
En Europe occidentale, la céramique de la fin de l'âge du Bronze est reconnue depuis longtemps comme une céramique de belle facture. En effet, certaines poteries, bien que non tournées, démontrent un réel savoir-faire de la part des potiers. Le façonnage, étape importante de la chaîne opératoire de la céramique, est probablement l'élément qui manifeste une stabilité spatio-temporelle plus importante parmi les étapes de la fabrication ou la forme même des récipients ; les techniques de montage sont caractéristiques d'une société à un moment donné. La première étape de cette étude consistait donc à appréhender les stigmates de montage en surface et au cœur des tessons. Pour cela, nous avons réalisé — avec Pierre Pétrequin — un référentiel expérimental uniquement consacré aux processus de façonnage. Les différents montages attestés en contexte archéologique et/ou ethnographique ont été une base solide pour la réalisation d'une quarantaine de séries expérimentales (chacune composées de quatre récipients). Les traces caractéristiques ont ensuite été recherchées sur des céramiques archéologiques de la fin de l'âge du Bronze. Les collections étudiées appartiennent à deux sites francs-comtois (grotte de la Fontaine de la Roche à Courchapon et grotte de Vaux-les-Prés) et à deux sites savoyards (Grésine Ouest à Brison-Saint-Innocent et le Saut de la Pucelle à Tresserve). L'étude technologique démontre notamment que le montage peut s'avérer complexe et que les techniques utilisées peuvent être multiples sur un même récipient. L'observation de types céramiques — comme les assiettes ou les gobelets par exemple — montre qu'on ne façonne pas ces poteries de la même manière au cours de l'âge du Bronze final. Il apparaît également que certaines céramiques demandent un niveau de savoir-faire élevé, qui ne devait pas être à la portée de tous. Bien que nous n'ayons que peu de traces matérielles d'éléments comme les systèmes rotatifs lents ou les fours de potiers, leur utilisation est pourtant probable mais pas systématique. Cette étude se situe dans une perspective plus large, à la fois dans le temps — évolution(s) et l'espace — de la maisonnée à l'aire culturelle