Recherches sur la grece centrale a la fin de l'epoque hellénistique : acarnanie, etolie, locride occidentale, phocide (146-31 av. n.e.)
Institution:
Paris 10Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The coming of rome in hellenistic greece modifies deeply its political, economic and social structures. Federal states hardly keep up appearances and local communities are directly confronted to rome's authority. Hence they seek the conqueror's protection and stengthen religious ties as a sign of their identity. Rome lacks interest for local economy, that has been neglected until nicopolis'foundation in 30. In the first century b. C. War leads most of the communities to decline - except some rich and dynamic places.
Abstract FR:
L'irruption des romains dans l'histoire de la grece hellenistique transforme les structures politiques, economiques et sociales de la grece centrale, mais cette mutation n'est pas systematiquement nefaste. Apres 146, les etats federaux continuent d'exister mais ils sont vides de leur contenu car ils ont perdu leur fondement militaire, pivot de l'etat. Leur disparition est somme toute rapide : les koina locriens et acarnaniens ont cesse de fonctionner a la fin du iieme siecle, l'etat etolien dans la premiere moitie du 1er siecle. Protegees par l'action efficace des gouvernements centraux jusqu'au milieu du second siecle, epargnees par les amenagements romains, les collectivites locales s'affirment desormais comme le foyer de l'union politique et le siege de l'identite religieuse. Directement confrontees a l'autorite de rome apres 146, ces communautes ont recherche l'appui du vainqueur et ressere les liens religieux qui cimentent le groupe. Certaines cites sont ainsi devenues des centres localement influents et dynamiques : elatee, amphissa, calydon ou thyrreion par exemple. Mettant a profit le desinteret des romains pour l'economie d'une region qu'ils n'ont pas valorisee avant la fondation de nicopolis en 30, les collectivites les plus favorisees ont prospere sans entrave. Le repli generalise n'intervient qu'au 1er siecle : il s'explique par la frequence des guerres ajoutee aux deplacements de populations voulus par octave.