thesis

Le lycée Lamartine : 1891-1996 : histoire d'un lycée parisien de jeunes filles

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

A history of our national education viewed from down below, carried out from the institution's own archives. How are accepted the instructions issued by the ministry of education and the educational district when delivered at the lycee: Camille See act, Berard reform, charge exemption from scholarly costs, Capelle reform? What is the part of autonomy, sometimes of ignoring instructions? Four periods in this monograph of a century-old lycee of the 9th district: - the time of young ladies, 1891-1914, that of the diploma, of passionate feminism and social work (workroom and holiday camps). Enrolment- for a fee -is from children of the district middle-class - jewish, protestant and militant agnostic families - but, contrary to instructions, "eagles" are induced to enter the university, while "goslings" study part-time and, with their mothers, spend the afternoon on social life. - The time of graduates - 1914-1954- with enrolment from the suburdan middle-class. In the thirties the lycee turns out around a hundred graduates every year. An entrance examination to the lower form makes registration dependent on merit, not only on social status. The second war is a black period, owing to to the large number of jewish girls: deportations, "yellow star", hidden children, exclusion of teachers. - the time of effervescence and dissent - may '68, guiot affair, the "files", movement against the debre act, etc. . . - creates a hotbed of protest and intense creativity, resulting in a fracture among the adults, teaching staff and parents. - The time of ebbing of perischolar pedagogic activities and political activism after 1980, despite ups and downs : the opening to boys remains incomplete, the college (lower forms) becomes socially more elitist than the lycee, suburban enrolment disappears. The lycee is seeking for a new breath.

Abstract FR:

Une histoire de l'éducation nationale vue d'en bas et réalisée avec les archives propres de l'établissement. Comment sont reçues les directives venues du ministère et du rectorat (lois Camille SEE, réforme Bérard, gratuite des frais scolaires, reforme Capelle, réforme Haby, etc. ) quand elles arrivent au lycée ? quelle part existe-t-il, d'autonomie, voire de désobéissance aux ordres? Cette monographie d'un lycée centenaire du IXe arrondissement est à 4 temps : le temps des demoiselles, de 1891 à 1914, celui du diplôme, d'un ardent féminisme et d'œuvres sociales (vestiaire et colonie de vacances). L'établissement payant recrute parmi les enfants de la bourgeoisie du quartier (familles juives, protestantes et laïques militantes), mais contrairement aux directives, pousse ses "aigles" à faire des études supérieures, alors que les "oisons" suivent un mi-temps, pour l'après-midi faire des visites avec leur mère. Le temps des bachelières, de 1914 à 1954, avec la scolarisation de la petite bourgeoisie de banlieue. Le lycée fabrique une centaine de bachelières par an, dans les années trente. Une partie du recrutement est maintenant due au mérite (examen d'entrée en sixième) et pas seulement au statut social. La seconde guerre est pour le lycée, une période noire, étant donné le fort pourcentage d'élèves juives (déportation, Etoile jaune, enfants cachés, fonctionnaires exclus). Le temps des effervescences et des mouvements lycéens (mai 68, l'affaire Guiot, celle des fiches, l'agitation contre la loi Debré, etc. ), la création d'un foyer de contestation et d'intense créativité entrainant une fracture dans le monde adulte (enseignants et parents). Le temps du reflux des activités pédagogiques périscolaires et de l'agitation politique, après 1980 (malgré 1986 et 1990), une mixité incomplète, un collège socialement plus élitiste que le lycée, la disparition des banlieusards. Le lycée qui n'est plus un lycée de jeunes filles, cherche un second souffle.