thesis

La société française et la guerre : les invasions et les occupations étrangères en Seine-et-Oise (1814-1816)

Defense date:

Jan. 1, 2001

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

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Abstract FR:

La France a connu deux invasions et occupations à la suite des dernières défaites de Napoléon 1er. La Seine-et-Oise, objet de cette étude, a subi la présence de l' adversaire de mars à juin 1814 et de juin 1815 à janvier 1816. Ce département limitrophe de celui de la Seine fut le témoin du passage de troupes essentiellement prussiennes, badoises, bavaroises, wurtembergeoises, britanniques, mais également en provenance des empires de Russie et d'Autriche et du royaume des Pays-Bas. La violence fut très présente dans le déroulement de cette occupation. L 'ennemi a cherché à s'emparer de certains des biens du vaincu et à prendre le contrôle du territoire. Il s' agissait pour lui de manifester symboliquement sa victoire, tout en assurant sa sûreté. En effet, les troupes étrangères redoutaient le fait de pénétrer en territoire inconnu. Les communautés civiles, relativement épargnées, ont éprouvé le choc de la présence étrangère de façon inégale. Les populations concernées par les combats ont été particulièrement éprouvées. Les Français ne se sont guère opposés physiquement à l'adversaire. L'étude de la fuite des populations civiles montre que ces dernières ont su faire face à l'irruption de l'étranger. Les administrateurs firent face aux contraintes nées de la présence des armées, tandis que 1'ensemble des habitants reconstitua assez vite les fonctionnements sociaux habituels. Enfin, les Français entrèrent massivement en contact avec l'autre au cours de ces années. Aux figures imaginaires a succédé le contact avec les prisonniers de guerre, puis l'ennemi vainqueur. Une mutation s'est opérée, mettant en avant une image négative des Prussiens. Dans l'ensemble, l'adversaire n'a pas suscité de rejet viscéral comme le suggèrent les pratiques funéraires mises en oeuvre par les Français à l'égard des étrangers.