thesis

Largesse princière et groupe aristocratique : idéologies et pratiques en France, Bourgogne et Angleterre à la fin du Moyen âge

Defense date:

Jan. 1, 2008

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Institution:

Bordeaux 3

Disciplines:

Authors:

Abstract EN:

In France, in Burgundy and in England at the end of the Middle Ages, the princes prove to be generous in a structural way, almost by vocation. The aristocratic group is a privilegied beneficiary of their largesses. Liberality, puissamment anchored in a system of values, gives rise to the organization of a speech of ideological type. Maintining various comprehensions, mirrors of the princes, chivalric literature, chronicles, poems multiply advice and adressed recommendations of largesse to the princes. Avarice looks absolute burin, extravagance is stigmatized. On course for Largesse, often, the noble men must not be forgotten. Accounts and letters of gifts show that the noble group really received numerous gifts. Aristocracy, heterogeneous and divided group, appears in all its diversity. Gifts for service returned, by assistance, by friendship, during holidays, are a currency. In the circulation of given property, money enjoys an incontestable primacy, without being exclusive. At the same time, princely gifts are also the instrument of a domination. They are a system which shows a political building founded on the research of interest, attraction of material property, authority, prestige. Objectives followed by the prince by the prince and the nobility, two transactors in the gift-relationship, can diverge , or even be antipathetic. The cohesion of the model of largesse, the realization of he liberalities are still put in evil by difficult financial contexts, by institutions as the court or the princely administration. In the political field, the princes are then called to clear themselves, to rationalize their liberality. However, these disadvantages did not remove the link of largesse, either in facts, or in presentations. It enjoys a special longevity.

Abstract FR:

En France, en Bourgogne et en Angleterre, à la fin du Moyen Age, les princes se montrent généreux de manière structurelle, presque par vocation. Le groupe aristocratique est un bénéficiaire privilégié de leurs largesses. Le geste de libéralité, puissamment ancré dans un système de valeurs, donne lieu à l’organisation d’un discours de type idéologique. Entretenant des conceptions variées, miroirs des princes, romans de chevalerie, chroniques, poèmes multiplient les conseils et recommandations de largesse adressés aux princes. L’avarice fait figure de repoussoir absolu, la prodigalité est stigmatisée. Sur le chemin de Largesse, à plus d’un titre, les nobles ne doivent pas être oubliés. En regard, les comptabilités et lettres de dons montrent que le groupe noble perçoit effectivement des largesses considérables : la noblesse, ensemble hétérogène et divisé, apparaît dans toute sa diversité. Les dons pour service rendu, par assistance, par amitié, lors des fêtes, sont une pratique courante. Dans la circulation des biens donnés, l’argent jouit d’une incontestable primauté, sans être exclusif. Parallèlement, les dons princiers sont aussi l’instrument d’une domination. Ils sont un système qui montre une construction politique fondée sur la recherche de l’intérêt, l’attrait des biens matériels, la question de l’autorité, du prestige. Les objectifs poursuivis par le prince et la noblesse, deux partenaires dans l’échange-don, peuvent diverger voire être antagoniques. La cohésion du modèle de largesse, la réalisation des libéralités, sont encore mises à mal par des contextes financiers difficiles, par des institutions comme la cour ou l’administration princière. Dans le champ politique, les princes sont alors appelés à se justifier, à rationaliser leur libéralité. Cependant, ces inconvénients n’ont pas fait disparaître le lien de largesse ni dans les faits, ni dans les représentations. Il jouit d’une exceptionnelle longévité.