thesis

La poste aux chevaux dans la région malouine (1738-1870)

Defense date:

Jan. 1, 1997

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

Post-travelling was set up in Brittany very late, by royal decree. Gradually, new roads were opened up for it. Its aim was to make individuals' travels easier, by providing them with fresh horses, accompanied by postilions. In Brittany, in the days of the old regime, post-travelling did not supply horses either to the mail-post or to the public transport service that went under the name of messageries or stagecoach transport. Using post-travelling was very expensive. Postmasters were given a warrant that did not guarantee the handing down of their job to their sons ; before the revolution, their wages as well as privileges and monopoly were different in Brittany from what they were in other provinces. Little by little the roads, one of the material media required by post-travelling, got improved and their network was developed. Relays were established at the postmasters', so their location might vary and be more or less convenient. Most of the time, postmasters had another occupation ; in our area, many of them were innkeepers ; in the XIXth century, many had enterprises of local coaches. Adjoining Normandy was well represented as the birthplace of our postmasters, the reason for which fact is worth a study. Some of them grew rich, particularly those in Dol area, as their change-posts were situated at the crossroads of post-travelling roads, which guaranted many customers. They made up a somewhat closed circle, characterized by some endogamy (inbreeding). As for positions, not only did their calling ensure them some esteem, but a salary and a retirement pension as well, which might excite poeple's envy, at a time when paupers were many. The horses performed a considerable task but regulations as to the burden they could be imposed on were definite, and they were generally taken watchful care of

Abstract FR:

La poste aux chevaux fut établie en Bretagne très tardivement, par décision royale. De nouvelles routes de poste furent ouvertes progressivement. Elle était destinée à faciliter les voyages des particuliers en leur fournissant des chevaux frais, accompagnés du postillon. En Bretagne, sous l'ancien Régime, elle ne fournissait pas de chevaux a la poste aux lettres ni au service de transport en commun qu'on désignait sous le nom de messageries. L'utilisation de la poste aux chevaux coûtait fort cher. Les maîtres de poste étaient nantis d'un brevet qui n'assurait pas l'hérédité de leur charge; avant la révolution, leur rétribution ainsi que privilèges et monopoles différaient en Bretagne de ce qu'ils étaient dans les autres provinces. Les routes qui étaient un des supports matériels de la poste aux chevaux furent progressivement améliorées, et le réseau routier développé. Les relais de la poste aux chevaux étaient établis chez les maîtres de poste et donc leur emplacement pouvait varier et être plus ou moins commode. Les maîtres de poste exerçaient la plupart du temps une autre profession ; dans notre région, beaucoup étaient aubergistes ; aux XIXe siècle, beaucoup furent entrepreneurs de diligences locales. La Normandie voisine était bien représentée comme lieu d'origine de nos maîtres de poste, et cela mérite qu'on se demande pourquoi. Certains s'enrichirent, ceux de Dol particulièrement, leur relais étant situe a un carrefour de routes de poste qui assurait une bonne fréquentation. Ils constituaient un milieu quelque peu fermé, caractérisé par une certaine endogamie. Quant aux postillons, leur profession leur assurait non seulement de la considération, mais rétribution et retraite qui pouvaient faire des envieux à cette époque ou les pauvres étaient nombreux. Les chevaux accomplissaient un travail considérable mais les règlements étaient très précis sur la charge qui pouvait leur être imposée ; ils étaient généralement l'objet de soins attentifs