Le voyage dans la formation des missionnaires de la Société des Missions Étrangères : 1660-1791
Institution:
LorientDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The Foreign Missions Society is officially established in 1663 by the four vicars apostolic that had just appointed Alexandre VII: François de Laval Montmorency for Québec, François Pallu, Lambert de La Motte and Ignace Cotolendi for the Far East. In its missions in Asia, the new organisation with an exclusively missionary purpose aims at forming the clergy of this emerging Church. The Society is immediately confronted with difficulties in dealing with the distance between the place of the missionary activity and the Paris seminary, where most of its members have no field experience. There are communication difficulties that become visible quite rapidly and generate strong tensions between the actors. The voyage seems to be the decisive element of this situation. It allows the missionaries to gradually adapt to their new living conditions. On the contrary, it is a missing element for the directors, who do not understand the constraints specifically related to each mission place. The uncertainty and the slowness of exchanges which result from the transport conditions of the age deepen the physical and mental gap between the members of the Society. Getting a grasp of the functioning of the Foreign Missions Society between 1660 and 1791 includes the study of voyage as an apprenticeship period for the mission.
Abstract FR:
La Société des Missions Etrangères est officiellement constituée en 1663 par les quatre vicaires apostoliques que vient de nommer Alexandre VII : François de Laval Montmorency pour le Québec, François Pallu, Lambert de La Motte et Ignace Cotolendi pour l’Extrême-Orient. Dans ses missions d’Asie, la nouvelle organisation, à vocation exclusivement missionnaire, se donne pour objectif de former le clergé de cette Eglise naissante. La Société est immédiatement confrontée à des difficultés gérer la distance qui existe entre son lieu d’activité missionnaire et le séminaire parisien où la plupart des membres n’ont aucune expérience de terrain. Des difficultés de communications se manifestent rapidement générant de très fortes tensions entre les acteurs. Le voyage apparaît comme l’élément déterminant de cette situation. Il permet aux missionnaires de s’adapter graduellement à leurs nouvelles conditions de vie. A l’inverse, il fait défaut aux directeurs qui ne comprennent pas les contraintes liées à la spécificité de chaque lieu de mission. L’incertitude et la lenteur des échanges résultant des conditions de circulation de l’époque accentuent la séparation physique et mentale des membres de la Société. La compréhension du fonctionnement de la Société des Missions Etrangères entre 1660 et 1791 passe par l’étude du voyage comme temps d’apprentissage à la mission.