thesis

Zinnek'esthétique : en-jeux, en-quête

Defense date:

Jan. 1, 2007

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

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Abstract FR:

Nom marollien (bruxellois), le mot «zinneke - désigne à l'origine un chien des rues, un corniaud. Au fil de I'histoire, ce bâtard de piteuse espèce se meut en phénomène bon vivant: icône identitaire de Bruxelles, mieux, en concept altéritaire base sur les en-jeux communautaires d'une Belgique pêle-mêle. Mes recherches entendent rebondir sur ces différents points et de fait elles tirent partie de I'improbable métaphore canine pour poser la question du royaume beige -« art-ificiel • serait-i1? mais aussi, pour traiter des égards que lui accorde ma pratique artistique elle même sous les couleurs de I' énigmatique « clébard » La zinnek'esthéthique, Iittéralement « petite esthétique bâtarde. , s'émancipe. Elle quitte le Plat-pays pour errer, et rejouer ailleurs une dynamique contagieuse, transculturelle, de passage. Jankelevitch, Sartre, Nietzsche, Arrendt, Deleuze, Guattari et Levinas sont à compter parmi les grands penseurs qui jalonnent ce travail de recherche-création: une investigation phénoménologique d'action-réception, croisant I'artistique, I'éthique et I'esthétique. La tâche est alors de définir les conditions de mise en oeuvre de ce petit art, « impropre " bâtard, et d'approcher à I'aube de ma pratique I'alterlté qui Ie constitue, de situer ses lieux, milieux, et moyens de diffusion. Aussi, il s'agit de se demander quelle est la légitimité de ce zinneke, serait-il en marge d'un référent « Art - dominant ou dominateur ? Et si la zinnek'esthétique raille parfois I' Art majuscule qui la rebute, quelles alternatives, résistance micropolitique ou stratégies d'existence, adopte-t-elle pour affirmer son droit à être, sa culture de petit art, son pedigree chamarré, et au final, sa nature volatile de spécimen de basse-cour ? De Paris à Delhi, de cabine téléphonique en laverie self-service, I'entreprise vagabonde ici définie, ne globalise en rien la figure du zinneke, mais tout au plus en propose une énième dérivé, soit une pérégrination engendrée par I'animal bâtard et ses innombrables avatars, inspirés par Charlier, Broodthears ou Filliou, mais aussi par Alys, Hirschhorn, Motti ou Milin, et tant d'autres moins connus. Cette dérive poétique développe ici-bas et tout de go, un imaginaire envisage comme possibilité de créer, de vivre, et d'offrir des expériences, à co-produire avec d' Autres, en une multitude de contextes.