Le Portugal face à la construction européenne, 1960-1974 : l'amorce d'une conscience continentale
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Paris 1Disciplines:
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Confronté à la construction européenne, le Portugal s'est vu dans l'obligation d'intégrer l'AELE, au grand regret des plus hautes instances de Lisbonne, convaincues que l'avenir du pays se trouvait dans un rapprochement plus étroit de ses colonies africaines. Par crainte d'un isolement économique désastreux et poussé à cette extrémité par l'attitude plus qu'équivoque de son alliée britannique, le Portugal n'a eu d'autre choix que poursuivre cette implication dans les affaires européennes quand se posa la question de rejoindre ou non la CEE. Après la candidature officielle d'association au Marché Commun de mai 1962, l'administration nationale entama l'élaboration d'un projet européen qui ralliait les sympathies des libéraux. Les circonstances aidant, les conservateurs parvinrent néanmoins à maintenir le pays hors de cette zone économique. Le répit fut cependant éphémère car dès 1968 et la chute de Salazar, le gouvernement réformateur, incité une nouvelle fois par Londres, mit sur pied une stratégie visant à un rapprochement économique entre le Portugal et la Communauté européenne. Contrairement à l'action précédente, cette dernière fut couronnée de succès puisque, malgré les résistances de certains pays du continent, Lisbonne parvint à rejoindre la CEE par un accord d'association commerciale. Cette victoire fut de courte durée car le retour aux affaires des conservateurs, en 1972, sonna le glas de l'espoir européen, jusqu'à ce que la gauche le relance après la Révolution des Oeillets