Les relations franco-soviétiques et le facteur polonais dans les questions de sécurité en Europe (1924-1935)
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
From 1924, with the recognition of the USSR, the French government aimed at breaking the German-Soviet bond by integrate the Soviet Union into the European policy, which provoked Warsaw's anxiety for the security of its eastern border. After Locarno, Briand thought about integrating the USSR in the French-German connection but his hope, that was lying upon a Soviet adherence to the principles of the League of Nations, became disappointed. The French diplomatic tendency was confronted with Poland's refusal to agree with an involvement of the USSR into the European security. From 1926, the matter of the alteration of the French-Polish alliance which Paris did not want to be directed against Russia any more, contributed to damage the relations between France and Pilsudski's Poland. The French diplomacy, in order to secure the borders in East-Central Europe, applied itself to favour the relations between Warsaw and Moscow, to which it appeared that a bringing together with Paris was impossible without the support of good relations with Warsaw but the elaboration of a strategic triangle could not be born. The French-Soviet relations stayed held up by matters of Russian debts and political interference. With the rising of nationalism and when Hitler came to power in Germany, the political bringing together between Paris and Moscow was a mean to reach the erasing of these difficulties. From 1932, the French-Soviet relationship came within the framework of collective security while Warsaw was moving away from Paris when signing the 1934 German-Polish declaration.
Abstract FR:
A partir de 1924, avec la reconnaissance de l'URSS, le gouvernement français se fixa comme objectif de briser le lien germano-soviétique en essayant d'intégrer l'Union soviétique dans la politique européenne, ce qui provoqua l'inquiétude de Varsovie pour la sécurité de sa frontière orientale. Après Locarno, Briand pensa intégrer l'URSS dans le rapprochement franco-allemand mais son espoir, qui reposait sur l'adhésion soviétique aux principes de la SDN, fut déçu. L'orientation diplomatique française fut confrontée au refus de la Pologne d'accepter l'implication de l'URSS dans la sécurité européenne. A partir de 1926, la question de la modification de l'alliance franco-polonaise, que Paris ne souhaitait plus voir orientée contre la Russie, contribua à détériorer les relations entre la France et la Pologne de Pilsudski. La diplomatie française, pour garantir la sécurité des frontières de l'Europe centre-orientale, s'employa à favoriser les relations entre Varsovie et Moscou à qui il apparut qu'un rapprochement avec Paris était impossible sans l'entretien de bonnes relations avec Varsovie mais l'élaboration d'un triangle stratégique ne put voir le jour. Les relations franco-soviétiques restèrent bloquées sur les problèmes des dettes russes et de l'ingérence politique. Avec la montée du nationalisme et l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne, le rapprochement politique entre Paris et Moscou fut le moyen de parvenir à l'effacement de ces difficultés. A partir de 1932, les relations franco-soviétiques s'inscrivirent dans le cadre de la sécurité collective, tandis que Varsovie s'éloignait de Paris avec la signature de la déclaration germano-polonaise de 1934.