Tripoli à l'époque fatimide : vie politique, économique et sociale
Institution:
Paris, EPHEDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
This study is dedicated to the city of Tripoli during the Fatimid reign (297/909), in terms of political, economic and social development. Under the Fatimids, the city of Tripoli has experienced several rebellions fueled by doctrinal differences between Sunnites and Shiites on one side, and Shiites and Kharijites of another, which drove the authority to use force to control the city. The Fatimids considered Tripoli as an important point that it is necessary to guard and protect, because it is a support to develop eastward towards Barqa and Egypt. After the transfer of the power Fatimid in Cairo in 362/973, Tripoli remained directly connected to the authority of the caliph, while the other cities of Ifrîqiya were under the power of Zirids which governed the region in the name of Fatimids. This situation allowed the Berbers of Zenata, enemies of Zirids, to establish a political entity, through the family of Bani khazroun, which governed Tripoli from 391/1000 to 541/1146. During this period, the situation of Tripoli fluctuated between dependence and autonomy towards the power Fatimid. Also, the city of Tripoli knew an urban evolution; it shows through ramparts, city gates and ribats. The presence of mosques intra and extra muros contributed to the cultural development of the city. Moreover, some important figures in the field of the literature, the language, as well as the other domains lived or studied in Tripoli. The study also draws some aspects of the social life of the city and its demographic composition constituted by Berbers, Arabs, Byzantine and Saqaliba. The study also approaches the economic life of the city, which was flourished during the periods of stability, based on activities varied as agriculture, and the trade, Tripoli was very commercially linked with the cities of Mediterranean, and a major passage for the caravan trade
Abstract FR:
Cette étude se consacre à la ville de Tripoli durant le règne fatimide (297/909), du point de vue politique, économique et social. Sous les Fatimides, la ville de Tripoli a connu plusieurs révoltes nourries par la différence doctrinale entre sunnites et chiites d’un côté, et chiites et kharidjites d’un autre, ce qui a conduit le pouvoir (chiite) à user de la force afin d’imposer son autorité sur la ville. Les Fatimides considéraient Tripoli comme un point important qu’il faille garder et protéger, car c’est un point d’appui pour se développer vers l’est vers Barqa et l’Égypte. Après le transfert du pouvoir Fatimide au Caire en 362/973, Tripoli est restée directement liée au pouvoir, alors que les autres villes de l’Ifrîqiya étaient sous le pouvoir ziride qui gouvernait la région au nom des Fatimides. Cette situation a permis aux Berbères de Zenata, ennemis des Zirides, d’établir une entité politique, à travers la famille des Bani khazroun qui ont gouverné Tripoli de 391/1000 à 541/1146, durant cette période la situation de Tripoli fluctuait entre dépendance et autonomie vis-à-vis du pouvoir fatimide. Par ailleurs la ville de Tripoli a connu une évolution urbaine, cela se voit à travers les remparts, les portes de la ville et les ribats. La présence de mosquées intra et extra muros a contribué au développement culturel de la ville, d’ailleurs quelques personnages importants dans le domaine de la littérature, la langue, ainsi que d’autres domaines ont vécu ou étudié à Tripoli. L’étude trace aussi quelques aspects de la vie sociale de la ville et sa composition démographique constituée de Berbères, Arabes, Byzantins et Saqaliba. L’étude aborde également la vie économique de la ville qui était épanouie surtout pendant les périodes de stabilité, en s’appuyant sur des activités variées comme l’agriculture et le commerce, Tripoli était d’ailleurs très liée commercialement avec les villes de la méditerranée, ainsi qu’un point de passage incontournable pour le commerce caravanier