Matière et sensualité : proportions plastiques
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The sensuality of the fabric is our field of plastic investigation. The contact of fabrics such as silk, satin, lace, ribbon and braid sewn together is a source of genuine sensual pleasure for the hand, the eyes, the nose, and the palate. Thus, through the body and the woven fabric, is the transcended image of pleasure achieved : the pleasure brought by the texture of a fabric, by its shimmer, its radiance, that the crayon, the combination of painting and collage and finally the fabric itself endeavour to reveal, to understand. Colette was a catalyst to our own sensuality. Our purpose is to recreate a plastic world entirely designed to serve the senses, as colette did. But this desire is above all the answer to an inner necessity, an innermost need for the fabric. Weaving, as a symbol, is felt as a unifying framework which brings together isolated elements into an amalgamated whole. It is a binding process which brings together what was initially isolated, and because it consists in interweaving the woof and the warrp, it becomes the metaphor of the close, intense relationship between two individuals, two images, two words, two memories. The body, the fabric and dancing are the chosen partners for an ideal sensuality which links dancing to words, music to colours, colours to fabrics. Plurality, ambiguity, free diversity of the sensual readings of our plastic images.
Abstract FR:
La sensualité textile est notre domaine de recherche plastique. L'assemblage d'étoffes cousues ensemble telles que les soies, les satins, les dentelles, les rubans et galons variés, donne à la main, aux yeux, au nez et au palais, une réelle jouissance engendrée à leur contact. Ainsi s'accomplit par le corps et la matière tissée, l'image transcendée du plaisir. Plaisir d'un grain d'étoffe, d'une lumière, d'une brillance que le crayon de couleur, la peinture associée aux collages et enfin le textile lui-même cherche à déceler, à comprendre. Colette a servi de catalyseur à notre propre sensualité. Il s'agit pour nous de recréer un monde plastique tout entier destiné à servir les sens, à l'initiative de Colette. Mais ce désir répond surtout à une nécessité intérieure, au besoin viscéral de la matière textile. Le symbole du tissage est en effet perçu comme une trame unificatrice qui rassemble des éléments isoles en un tout amalgame. C'est un travail de liaison qui unit ce qui était auparavant séparé parce qu'il consiste en l'entrecroisement de la trame et de la chaine il métaphorise la relation étroite et intense entre deux individus, deux images, deux mots, deux souvenirs. Le corps, l'étoffe et la danse sont les partenaires choisis pour une sensualité idéale qui lie la danse aux mots, la musique aux couleurs, les couleurs aux matières. Pluralité, ambiguïté, libre diversité enfin les lectures sensuelles de nos images plastiques.