thesis

Le syndicalisme maritime français : de ses origines à 1950

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

Directors:

Abstract EN:

Régis par le statut d'inscrit maritime, les pêcheurs, marins de commerce et officiers de la marine marchande se regoupent dès la fin du dix-neuvième siècle dans les ports au sein de syndicats. Ils s'organisent très vite au niveau national et fondent la Fédération nationale des syndicats maritimes (FNSM). Mais, des divergences apparaissent entre les différentes professions, tant au niveau des méthodes d'action, que des rapports avec la Confédération générale du travail (CGT), à laquelle s'affilie en 1906 la FNSM. Les officiers constituent alors leurs propres fédérations. Après la Première Guerre mondiale, la scission de la CGT et les oppositions internes provoquent l'atomisation du syndicalisme dans la marine marchande. Dans les pêches, des fédérations réformistes, dont la chrétienne fédération française des syndicats professionnels de marins (FFSPM), se développent au début des années 1930. Fortement touché par la crise économique, le personnel de la marine marchande bénéficie des avancées sociales du Front populaire. Les organisations syndicales se renforcent et une partie des officiers rejoint la CGT. Dans les pêches, la FFSPM qui plaide pour une réorganisation corporative de ce secteur, obtient quelques avancées. Durant la Deuxième Guerre mondiale, ses drigeants participent à la Corporation des pêches maritimes instaurée par le Régime de Vichy. A la Libération, les professions maritimes sont réorganisées. Dans les pêhces, les nouvelles institutions s'inspirent en partie des tentatives précédentes. Dans la marine marchande, les armateurs parviennent à empêcher la nationalisation complète souhaitée par la CGT, unique organisation syndicale au sein des marins et officiers depuis 1945. Mais, à la suite de la scision au sein de la CGT en 1947 et de l'apparition de syndicats membres de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), le syndicalisme maritime présente en 1950 un visage pluraliste, comme le reste du syndicalisme français.

Abstract FR:

Governed by the maritime status, fishermen, merchant sailors and officers of the merchant navy gather together as early as the end of the 19th century in harbors within trade unions. They quickly get organized on a national level and found the FNSM (national federation of the maritime trade unions). But soon, divergences appear between the different trades regarding methods of action and the relationships the FNSM has with the CGT (general confederation of labor), since it joined the latter in 1906. Officers then found their own federations. After the First World War, the CGT scission and in-fighting provokes the trade unionism breaking-up within the merchant navy. Within the fishing, reformist federations one of which is the FFSPM (French federation of sailors professional trade unions) develop at the beginning of the 30s. Heavily affected by the economical crisis, the merchant navy staff benefits from social progress due to the Popular Front. Trade unions reinforce and some officers join the CGT. Within the fishing, the FFSPM, which pleads for a corporative reorganization of this branch, gets a few progresses. During the Second World War, its leaders take part in the fishing corporations established by the Vichy government. At the Liberation, maritime trades are reorganized. In fishing, the new institutions are partly inspired by previous attempts. Within the merchant navy, the shipowners manage to prevent a complete nationalization that is required by the CGT, the unique existing trade union within officers and sailors since 1945. But following the CGT scission in 1947, and the emergence of trade unions, members of the CFTC (French confederation of the Christian workers) the maritime trade unionism takes on a pluralistic aspect like the whole French trade unionism.