La faune rubanée de Cuiry-les-Chaudardes (Aisne, France) : essai sur la place de l'animal dans la première sociéte néolithique du bassin parisien
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
This research provides new evidence on the animal's role in the first agricultural community in the paris basin called "rubane recent du bassin parisien", based on fauna which dates between 4900-4700 b. C. Discovered on Cuiry-les -Chaudardes site (Aisne, France). This extensively excavated neolithic village, including 32 well-dated houses with their lateral waste pits, yielded a total of 56,500 animal bone fragments, including 16,000 well-defined ones. An analysis of the fragments was done on three levels : the house, the site and the region. Analyzing the variety and composition of bone remains around each house with its architectural design, led to conclusions that rules existed for the systematic disposal of remains, the type of species consumed (specifically the type of animals bred or hunted according to the type of house), and as well as the spatial organization of the houses. Studying the site's development over a 200 year time span demonstrated a systematic organization of the lay-out between the houses. Comparing this study's results with other linear band keramik settlements including bone remains and with neolithic death rituals, showed that this first agricultural settlement had evolved an intricate ideology tied to a strong symbolic relationship between animals and man.
Abstract FR:
La présente étude est une analyse de la faune trouvée dans le site de Cuiry-les-Chaudardes (Aisne, France), habitat date du rubane récent du bassin parisien (4900-4700 av. J. C. ) Ce village néolithique, exhaustivement fouille, comprend trente-deux maisons bien périodisées, dont les fosses latérales ont servies de dépotoir a 56 500 ossements, dont 16 000 déterminés. L'analyse des rejets a été menée à l'échelle de la maison, du site et de la région. L'étude de la variabilité des assemblages et la confrontation avec le type architectural de chaque maisonnée, ont permis de mettre en évidence des règles précises dans la dynamique des rejets (rejet préférentiel selon la localisation des fosses), dans la nature des espèces consommées (spécificité du taux d'élevage et de chasse selon le type de l'habitation) et dans l'organisation spatiale des bâtiments (division du site en trois secteurs en fonction de la sur-représentation d'une espèce). L'analyse du site dans sa globalité (évolution chronologique de l'habitat) a rendu intelligible l'organisation des unités domestiques entre elles. La comparaison avec les vestiges osseux provenant d'autres habitats de la culture à céramique linéaire et avec la faune associée aux rituels funéraires néolithiques, ont permis de replacer tous ces résultats dans une perspective anthropologique. Ces études comparatives ont également favorise une approche de la place de l'animal en relation avec les fondements structurels des premières communautés agricoles du bassin parisien.