thesis

Art et langage : une poétique de l'art vers un 'rythme des œuvres'

Defense date:

Jan. 1, 2009

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Institution:

Paris 8

Disciplines:

Abstract EN:

To this day, art theory and art criticism view art through a dualistic logic in which meaning is reduced to that of the art object; language is just a tool and rhythm simply a formal and/or psychological element. In contrast with this rationalism of art, we offer a critique taking the less frequented route of linguistics. Benveniste shows artwork as semantics sans semiotics, Meschonnic offers rhythm as a historical anthropology of language. Our choice is to present an interdisciplinary rhythm, within the context of a historical anthropology of art. Linguistics and art semiology will develop each other, thus constituting within the work-of-art system un technique as the speech of technique. The shifting from hermeneutics to poetics is based in Diderot’s and Apollinaire’s versions of ‘art speech’ (art individuation). Michaux creates a poetics of painting and incites, by way of China, a creation of a drawing-painting rhythm, stemming from the works via the poem (a ‘meaning line’). Then poetics is that is brought to bear on aesthetics. A detour through phenomenology, the body in Merleau-Ponty’s work, the relation between philosophy and poetry in Baumgarten, and most importantly Benjamin’s concepts of technique, medium and aura, allows us to consider a sensory within an internal tension between art and language. We attempt to produce a poetics of Viola’s work through a critique of Fried’s “theatrical” using Artaud’s “theatre”. Thus are revealed the mutual invention of artwork and audience, the indissociable production of values, subject, the real, medium, body and light, in video, in installations and in art. A ‘rhythm of artworks’ in the poetics, ethics and politics of art.

Abstract FR:

Théorie et critique à ce jour voient l’art selon une logique dualiste réduisant le sens à celui de l’objet d’art, le langage, à un instrument, et le rythme, à un élément formel et/ou psychologique. Contre ce rationalisme de l’art, nous proposons une critique du sens dans un détour par la linguistique. Benveniste montre l’œuvre comme une sémantique sans sémiotique, Meschonnic, le rythme d’une anthropologie historique du langage. Nous choisissons une transdisciplinarité du rythme dans une anthropologie historique de l’art. La constitution réciproque d’une linguistique et d’une sémiologie de l’art formera dans le système œuvre ‘un technique’ comme parole de la technique. Le passage d’une herméneutique à une poétique s’appuie sur le ‘dire de l’art’ de Diderot et d’Apollinaire (individuation artistique). L’œuvre de Michaux réalise une poétique de la peinture et incite, dans un détour par la Chine, à construire un rythme dessin-peinture à partir des œuvres, par le poème (un ‘trait de signifiance’). Puis vient un travail de l’esthétique par la poétique. Un arrêt sur la phénoménologie, le corps chez Merleau-Ponty, sur le rapport de la philosophie et de la poésie chez Baumgarten et surtout sur les notions de technique, de médium et d’aura chez Benjamin permet d’envisager un sensible dans une tension interne art et langage. Nous tentons une poétique de l’œuvre de Viola dans une critique du « théâtral » de Fried par le « théâtre » d’Artaud. Se révèlent l’invention réciproque de l’œuvre et de son public, la production indissociable de valeurs sujet, réel, médium, corps, lumière, en vidéo, en installation, en art. Un ‘rythme des œuvres’ dans une poétique, éthique et politique de l’art.