Invasion et évasion : la peinture aux confins de la bi- et la tridimensionalité
Institution:
Aix-Marseille 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
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Abstract FR:
La peinture, à tort tenue comme "objet" par certaines vogues du vingtième siècle, vit sa vie (se propage vers le regardeur) comme évènement visuel "au-delà" et "en-deçà" de son propre corps physique. C'est en procèdant constamment à une "invasion" et/ou à une "évasion" par rapport à l'inertie de son support matériel que la peinture exprime sa spécificité. Nous considérons l'histoire de la peinture comme l'histoire de la variation des effets d'"invasion" et d'"évasion". Quels que soient l'époque et le genre, la peinture, comme évènement visuel, se déploie "derrière" et "devant" son support matériel. Nous appelons "invasion" tous les dispositifs visuels qui contribuent à l'instauration d'un espace pictural "derrière" le support matériel. Nous parlons d'"évasion" lorsque les effets visuels apparaissent "devant" le champ physique du support ou bien lorsqu'ils induisent le sentiment d'un continuation (virtuelle, imaginaire) au-delà du champ visible de la peinture. Ma thèse se fonde sur l'idée que la peinture est capable d'interférer avec l'espace réel, loin qu'elle abandonne sans retour l'espace fictif pictural ni qu'elle devienne de la sculpture. "La peinture, au-delà du tableau, mais en-deçà de l'objet", c'est celle qui conforme l'espace à ses limites (à ses murs).