thesis

Aux marges de la Révolution mexicaine : le Jalisco, 1908-1913

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Paris 1

Disciplines:

Abstract EN:

This thesis analyses the mexican political life of Porfirio Diaz' last years of dictatorship and of the revolution's first moments, based on a study of the state of Jalisco, second political region of the country. The proposed analysis associates diferent scales, particularly the state and local ones. It offers another interpretation of the revolution as a global phenomenon. Largely transcending the limits of military action, as well as the questionning of the position traditionnally granted to this state by the revolution historiography. This study is based, in good measure, on an analysis of the porfirian public space mutations, viewed from the evolution of the opinion and the sociability networks. At the end of the porfiriato, it overthrows the norms of utilization of this space to open it to clearly political movements, which found the opposition to the dictatorship. Reyism and political catholicism, of which Jalisco is the principal center, two of the main political movements of the end of the porfiriato are studied. Misunderstood, they have often been caricatured by the revolution historiography. In these pages is also considered the regional development of the maderist movement. At last is proposed an analysis of the recomposition of the political forces after the fall of the dictatorship and during Francisco I. Madero's following ruling years, until the violent fall of his government, which ends this brief period of democratic trial.

Abstract FR:

Cette thèse analyse la vie politique mexicaine des dernières années de la dictature de Porfirio Diaz et des premiers temps de la révolution, à partir d'une étude de la deuxième région politique du pays, l'état du Jalisco. L'analyse proposée combine différentes échelles, notamment celle de l'état et celle du municipio. Elle propose une autre lecture de la révolution comme phénomène global dépassant largement les limites de l'action militaire et une mise en question de la place traditionnellement accordée au Jalisco par l'historiographie de la révolution. Cette étude repose en bonne partie sur une analyse des mutations de l'espace public porfirien à partir de l'évolution de l'opinion et des réseaux de sociabilité qui, à la fin du porfiriat, bouleversent les normes d'utilisation de cet espace pour l'ouvrir à des mouvements explicitement politiques qui fondent l'opposition à la dictature. Sont étudiés deux des principaux mouvements politiques de la fin du porfiriat, le reyisme et le catholicisme politique, mal compris et souvent caricaturés par l'historiographie de la révolution, mais dont le Jalisco est le principal foyer. Une place est faite aussi au développement régional du mouvement maderiste. Enfin, une analyse est proposée de la recomposition du jeu de forces politiques survenue après la chute de la dictature et pendant les années de gouvernement de Francisco I. Madero, et jusqu'à la chute violente de celui-ci, qui clôt cette brève période d'essai démocratique.