Histoire de la Banque africaine de développement et de sa contribution à l'essor de la Côte d'Ivoire de 1963 à 2005
Institution:
Bordeaux 3Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
In the early 1960s, the African countries decided to take in hand their own destiny. On the basis of the major market networks of pre-colonial Africa, its leaders and heads worked out the project of an African Development Bank (ADB), conceived by and for Africans. This search of “Africanity” was quite obvious as Africa was taking charge of itself. The African countries also wanted to stand distant from the ideological and linguistic divides which prevailed at the time. Established in the year 1964, the ADB has been a regional multilateral development bank, committed to promote the economic development and social progress of its regional member countries. In Ivory Coast, the export revenue in raw materials was not sufficient enough to achieve the economic development of the country. In this regard, the government took measures in order to benefit from some external financing. In fact the Ivorian authorities considered the advent the ADB as an important support to its fight against poverty. From May 1971 to December 2005 the ADB financed forty three operations in Ivory Coast for a total of UC 2,688 billion, about FCFA 1,335 billion. The ADB fields of activities in the country have been diversified and covered all the sectors of development including agriculture, transport, public equipments, social, banks, and industry. The ADB’s financial support to Ivory Coast was consolidated not only by the multiple institutional collaborations but also by the very contribution of its employees to the local gross domestic product. However, the functioning of the ADB slowed down in the country since the military coup of 24 December 1999 and the political instability increased by the armed rebellion from September 2002.
Abstract FR:
Durant le premier lustre des années 1960, les Africains décident de se réapproprier leur destin. Très tôt et souvent en se référant aux grands réseaux marchands de l’Afrique précoloniale, ses dirigeants et ses responsables ont élaboré le projet d’une Banque africaine de développement (BAD) qui serait à cent pour cent africaine. Cette « africanité » va de soi : l’Afrique se prend en main, mais aussi pour se tenir à distance des clivages idéologiques et linguistiques de l’époque. Instituée en 1964, la BAD est une institution régionale et multilatérale de financement du développement qui a pour objectif la mobilisation des ressources pour le progrès économique et social de ses pays membres régionaux. Conscientes du fait que son développement ne peut être uniquement l’œuvre de modestes revenus issus de la commercialisation de ses matières premières, les autorités ivoiriennes décident de mettre tout en œuvre pour bénéficier d’apports financiers extérieurs. C’est ainsi que, après la création de la BAD et le démarrage de ses activités, la Côte d’Ivoire voit en cette structure un instrument capable de lui apporter le soutien nécessaire dans sa politique de lutte contre la pauvreté. Depuis sa première intervention, en mai 1971, la BAD a réalisé près de quarante-trois projets, programmes ou études en Côte d’Ivoire à la date du 31 décembre 2005, pour un montant global de 2,688 milliards d’UC, soit environ 1 335 milliards de francs CFA. Les domaines d’intervention de la BAD en Côte d’Ivoire sont diversifiés car ils atteignent tous les secteurs de développement du pays : l’agriculture, les transports, les équipements collectifs, le secteur social, les industries et les banques. L’assistance financière de la BAD à la Côte d’Ivoire est cimentée aussi bien par les concours institutionnels que par la contribution que fournit son personnel au PIB local. Toutefois, en raison de la crise politique que traverse le pays depuis le coup d’Etat militaire du 24 décembre 1999, accentuée par la rébellion armée depuis le 19 septembre 2002, l’institution y a quelque peu ralenti son action.