thesis

La France et les minorités nationales et religieuses dans la Pologne restaurée (1918-1923)

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 12

Disciplines:

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Abstract EN:

The defeat of the Central Empires and the tsarist regime fall enable the revival of an independent Poland which only gather the central regions with Warsaw and Cracow in 1918, whereas according to Polish people their homeland's frontier should incorporate most of the territories of the former polish-lithuanian State. In the interest of France, it is essential to create a strong and sufficiently huge Poland that may constitute a barrier between the revolutionary Russia and the hostile Germany. Nevertheless, French authorities, which still expect the Sovietic regime collapse, procrastinate up to 1923 between the principle of a Russian unity and Polish revendications, while rejecting requests for "de facto" recognition addressed to them by Ukrainian, Bielorussian and Lithuanian leaders. As far as Upper Silesia and Eastern Galicia are concerned, France's policy also results from their own economic interests. Thanks to the French diplomacy's numerous interventions and material support, Poland has been converted into a regional power that is however weakened because of the national, social and religious antagonisms. The economic and politic minorities' discrimination is tolerated by France in the name of the national unity of their ally. French authorities also make themselves partly responsible for three waves of anti-semitic pogroms that paint a black picture of restored Poland.

Abstract FR:

La défaite des Empires centraux et la chute du régime tsariste rendent possible la renaissance d' une Pologne indépendante qui en 1918 réunit seulement les régions centrales avec Varsovie et Cracovie. Or, selon les Polonais, les frontières de leur patrie devraient englober la plupart des territoires faisant partie de l'ancien Etat polono-lituanien. Dans l'intérêt de la France il est primordial de créer une Pologne forte et suffisamment grande pour pouvoir former une barrière entre la Russie révolutionnaire et l'Allemagne ennemie. Pourtant, comme les autorités françaises croient toujours à la chute du régime soviétique, elles tergiversent, jusqu'en 1923, entre le principe de l'unité russe et les revendications polonaises, tout en rejetant les demandes de reconnaissance de facto qui lui sont adressées par les dirigeants ukrainiens, biélorusses et lituaniens. Dans les cas de la Haute-Silésie et de la Galicie orientale, la politique de la France résulte aussi de ses propres intérêts économiques. Grâce aux multiples interventions de la diplomatie française et à une aide matérielle, la Pologne se transforme en une puissance régionale, affaiblie toutefois par des antagonismes nationaux, sociaux et religieux. La discrimination politique et économique des minorités est tolérée par la France au nom de l'unité nationale de son allié. Les autorités françaises se rendent aussi partiellement responsables des trois vagues de pogroms antisémites qui noircissent durablement l'image de la Pologne restaurée.