Antagonisme et développement en Italie : une mise en perspective historique des figures de la subjectivité ouvrière de l'après-guerre à aujourd'hui
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
La mise en perspective historique des conflits qui ont traversé le mode de développement italien, de l'après-guerre jusqu'à nos jours, constitue une "boite à outils" pour l'interprétation du modèle italien de flexibilité. L'agencement harmonieux du régime d'accumulation (tayloriste) et du mode de régulation fordiste, après le miracle économique des années 1950, a subi une rupture irréversible au tournant des années 60, face à l'essor d'une nouvelle subjectivité ouvrière. La dialectique entre les luttes le développement n'a jamais été réduite au travers d'une médiation institutionnelle stable, tout à la fois à cause de la mobilisation de la main-d’œuvre sur la base des migrations internes, c'est-à dire sur une segmentation limitée du marché du travail ; et parce que la dynamique de recomposition subjective de la classe ouvrière taylorisée était d'autant plus déstructurant qu'elle ne s'était jamais complètement séparée des formes de subjectivation qui avaient lieu déjà sur le marché du travail.
Abstract FR:
An historical analisis of the conflicts within the italian mode of development from the post war period until nowadays presents an exceptional set of instruments for the interpretation of the italien model of economic flexibility. The harmonious confluence of taylorist schemes of accumulation with the fordist mode of regulation after the economic miracle of the 1950s underwent an irreversible rupture during the 1960s, confronted by rise of a new worker subjectivity. The dialectic between struggles and development was never successfully defined within a stable framework of institutional mediation because of the following factors: on one hand, the mobilization of the labour force on the basis of an internal immigration, and thus on the basis of a limited segmentation of the labour market, and, on the other hand, the subjective recomposition of the taylorist working class, which carried such a strong destabilizing force precisely because it was never fully separated from formes of subjectization that already existed in the labor market.