Le métal dans l’architecture publique de l’ouest de la Gaule Lyonnaise : approches méthodologiques, techniques de construction et structures de production (Ier – IIIe siècles après J.-C.)
Institution:
Le MansDisciplines:
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Abstract EN:
This doctoral thesis, prepared under responsibility of M. -C. L’Huillier and J. -P. Guillaumet, defines metallic practices of the public structures in West of the “Gaule Lyonnaise”, between Ist and IIIrd century A. D. Considering the abundance of identified iron, copper alloyed and white-metal objects, the topic was limited to shrines and spas of Aulerci Cenomani (Sarthe region), Diablintes (Mayenne region) and Eburovices (Eure region). By the nature of their collected metallic remains, these public structures encouraged to think about metals and their production methods. Unlike other building materials, metals have not been much integrated in the Ancient Roman architectural history. Corroded by oxidation or fragmented by recovery phenomena, the different types of fitting were generally detached from their stone, terra cotta or wood bracket. It is therefore quite difficult to propose identifications, recognize typological variations or submit some restitution trials. The results of this inquiry help better understand the parts of great architecture and the numerous technical devices (adduction, insulation, heating) and decorative (ceilings, walls…). The study focused as well on the craft structures and on the status of the working people in these temporary workshops. According to the Ancient Roman economic and social model, craftsmen are free people, slaves or freed. But it is very difficult to transpose these status to building workers as the documents we own about Art of Building concern most often the rules to respect but do not detail those that were really applied. This doctoral thesis appears thus as a synthesis trial in which metal is addressed as a reflection.
Abstract FR:
Cette thèse de doctorat, préparée sous la direction de M. -C. L’Huillier et J. -P. Guillaumet, définit les usages métalliques de la construction publique de l’Ouest de la Gaule Lyonnaise entre les Ier et IIIe siècle de notre ère. Devant l’abondance des objets en fer, en alliages cuivreux et en métal blanc recensés, le sujet a été limité aux sanctuaires et aux thermes des Aulerques Cénomans (Sarthe), Diablintes (Mayenne) et Eburovices (Eure). Par la nature des vestiges métalliques recueillis, ces édifices publics ont favorisé une réflexion sur les métaux et sur les modes de leur production. A la différence des autres matériaux de construction, les métaux ont peu été intégrés à l’histoire architecturale de l’Antiquité romaine. Rongés par l’oxydation ou fragmentés par les phénomènes de récupération, les divers types de fixation ont généralement été détachés de leur support en pierre, en terre cuite ou en bois. Il est alors bien difficile de proposer des identifications, de reconnaître des variations typologiques ou de soumettre des essais de restitution. Les résultats de l’enquête contribuent à mieux connaître ces pièces de l’architecture en grand appareil et les nombreux dispositifs techniques (adduction, isolation, chauffage) et décoratifs (plafonds, parois murales. . . ). La recherche a également porté sur les structures artisanales et sur les statuts des hommes œuvrant dans ces ateliers temporaires. Dans le modèle économique et social de l’Antiquité romaine, les artisans sont des hommes libres, des esclaves ou des affranchis. Mais, il est difficile de pouvoir transposer ces statuts aux ouvriers de la construction car les documents dont nous disposons sur l’art de bâtir règlent, le plus souvent, les principes à suivre mais ne détaillent pas ceux qui étaient réellement appliqués. Cette thèse de doctorat se présente donc comme un essai de synthèse dans lequel le métal est abordé comme un outil de réflexion sur l'histoire et l'adaptation des techniques architecturales et artisanales romaines.