Pratiques funéraires et sociétés celtiques : structures sociales et structures culturelles dans les cimetières protohistoriques du Bassin parisien (fin de 7e - début du 2e s. av. J.-C.)
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
On the basis of changes in burial custom an evidence for social hierarchy, this study examines cultural, social and historical processes of transformation an evolution in celtic populations in the eastern half of the Paris basin from the late 7th to the 2nd centuries b. C. The aim of the study is to distinguish funerary data relating to the social sphere from those depending on cultural factors. A new framework of relative chronology, entirely compatible with current european chronologies, is established by means of combinatory matrices (seriation). The period in question is divided into ten stages. The extensive geographical area chosen is marked by the quality and quantity of available evidence (a corpus of about 2000 graves). The various funerary traits, the architecture of the graves and associated monuments, the grave-goods and the burial mod es (cremation inhumation) are treated quantitatively in order to examine the variability of funerary customs in terms other than merely typological and chronological. Geographical and chronological patterns are revealed, challenging over-systematic social interpretations. It is shown that, throughout the period under consideration, the paris basin does not form a homogeneous cultural entity and that on the contrary it is made up of several cultural groups whose funerary traits attest to the permanence and stability of populations. A bipartition is revealed between the northern and southern zones of the paris basin. Analysis of mechanis ms underlying the celts' collective representation of death shows that the social sphere essentially relates to the dimension of the individual, whilst the elements which determine the cultural sphere concern respectively cultural identity and collective representations.
Abstract FR:
Cette étude s'attache à analyser les processus de transformation et d'évolution à la fois culturels, sociaux et historiques des populations celtiques de la moitié est du bassin parisien, de la fin du VIIe au IIe siècle av. J-C. En tenant compte de l'évolution des pratiques funéraires et des manifestations de la hiérarchie sociale. L'objectif de cette étude est de distinguer dans les données funéraires existantes, celles qui relèvent de la sphère du social de celles qui dépendent du culturel. Un nouveau cadre chronologique relatif, parfaitement compatible avec les chronologies européennes en vigueur, a été réalisé au moyen de matrices combinatoires (sériations). Notre période est ainsi subdivisée en une dizaine d'étapes. Le vaste cadre géographique choisi se distingue par la qualité et la richesse de la documentation disponible (corpus d'environ 2000 tombes). Les différents traits funéraires, architecture des tombes et monuments associes, dépôts de mobiliers, modes de traitement du défunt (crémation, inhumation) sont traites sous une forme quantitative de manière à aborder la variabilité des pratiques funéraires autrement que par les seules caractérisations typologiques et chronologiques. Des partitions géographiques et chronologiques ont été mises en évidence qui remettent en cause les interprétations sociales trop systématiques. Je montre que durant toute la période considérée, le bassin parisien ne constitue pas une entité culturelle homogène mais au contraire qu'il est constitué de plusieurs groupes culturels dont les traits funéraires témoignent de la permanence et de la stabilité des populations. Une bipartition entre une zone septentrionale et une zone méridionale du bassin ,parisien a pu être mise en évidence. L'analyse des mécanismes sous-jacents dans la représentation collective de la mort chez les celtes m'a permis de montrer que la sphère du social a trait essentiellement à la dimension individuelle, alors que les éléments déterminants la sphère du culturel renvoient respectivement à l'identité culturelle et aux représentations collectives.