Les progressistes et les relations Est-Ouest durant la quatrième République
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
The progressists of the fourth republic initiated an original conception of political decision. Since they were numerically weak, they appeared to be merely a satellite of the communist party. The progressists succeded in asserting themselves through their new doctrine of foreign policy, active neutralism, by refusing to conform to the norms of the cold war and by going beyond the paradoxical alternative of a criticism of capitalism or a blind acceptance of the soviet model. Their active neutralism offered a global perception of international relations, implying specific conceptions in their relations with the ussr, the usa, germany and colonized countries. In the medium term, this enabled the foundation of europe and the increase of france's influence in the world. Nevertheless, these conceptions did not prevent the political failure of this "independent left" wing group during the fourth republic. But the vision of progressism, which linked the transforming society to the democratic process seems, nevertheless, to have been the turning point in the bringing together the approaches and projects of all the various elements in the left after 1958.
Abstract FR:
Génération marquée par l'effondrement, en 1940, des élites officielles, la nécessité de résister à l'occupant puis par l'échec de la rénovation politique à la libération, les progressistes de la quatrième République initièrent une conception originale de la décision politique. Leur faiblesse numérique les confina, en apparence, au rôle de simples satellites du parti communiste. Ce fut par leur doctrine de politique étrangère, le neutralisme actif, que les progressistes réussirent à se définir et à s'affirmer en incarnant une nouvelle voie, qui refusait le conformisme de la guerre froide et dépassait la paradoxale alternative d'une critique fondamentale du capitalisme ou d'une acceptation aveugle du modèle soviétique. Leur neutralisme actif offrait une perception globale des relations internationales impliquant des conceptions particulières dans leurs relations avec l'URSS, les Etats-Unis, l'Allemagne et les pays colonisés, qui devaient permettre d'accroître le rôle et l'influence de la France dans le monde. Ces conceptions n'ont, toutefois, pas empêché l'échec politique, durant la quatrième République, de cette gauche indépendante ; mais les perspectives évidentes du progressisme liant une volonté transformatrice de la société à un courant démocratique paraissent cependant avoir été le ferment d'un rapprochement des démarches et projets de toutes les composantes de la gauche après 1958.