Abstract FR:

Notre travail s’intéresse à l’immigration tunisienne dans les Alpes-Maritimes. Il s’agit de s’intéresser aux réalités humaines, économiques et sociales qui assurent au fait migratoire une indépendance plus ou moins complète à l’égard des pouvoirs publics. La première partie est consacrée à l’identification du fait migratoire en Tunisie. Nous observons d’une part, une économie qui n’arrive pas à offrir des opportunités d’emploi suffisantes pour résorber un chômage endémique, d’autre part, l’appel d’une France en pleine croissance économique fournit de nouvelles perspectives à des milliers de Tunisiens. Les pouvoirs publics élaborent des cadres législatifs pour maîtriser les flux migratoires. Ces dispositifs n’arrivent pas à remplir les tâches qui leurs incombent et se réduisent à accompagner les déplacements humains. Dans la deuxième partie, nous nous sommes intéressés aux évolutions et aux modalités des arrivées des Tunisiens dans les Alpes-Maritimes. L’intérêt des Tunisiens pour ce département s’explique aussi bien par ses caractéristiques administratives et économiques que par le fonctionnement interne des réseaux et des filières migratoires. Dans la troisième partie, nous nous penchons sur la question de l’insertion urbaine, économique et sociale. Celle-ci correspond à la fois aux possibilités qu’offre le département en matière de logement et aux opportunités d’emploi que fournit la structure économique dans les Alpes-Maritimes. Appartenant à une structure sociale régie par des affinités familiales, claniques, locales et nationales, l’immigré tunisien arrive à solutionner les problèmes structurels de logement et à surmonter les difficultés conjoncturelles de l’emploi.