Les jardins du Proche-Orient ancien - Mésopotamie, fin 3ème-milieu 1er millénaire
Institution:
Paris, EHESSDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Our purpose here is both to draw a picture of the gardens -private, cultic or royal- from cuneiform sources, and to tackle the 'idea' of gardne in ancient Near East. First this 'idea' is quite similar to the notion of "second nature" as described by Cicero, but it slightly becomes more like the notion of "third nature". How and when does this change occur between the Dysnastic Archaïc III and the Achemenid domination ? Gardens also illustrate man's behaviour toward nature. In Sumerian literary texts, for instance, the contrast between the gods and human beings' way of gardening stresses the difficulties of dealing with the hostile climate of southern Mesopotamia. During Neo-Assyrian and Achemenid periods, the king adopts the behaviour and the perspective of gods on the world : gardens are then similes of his empire and become ones of the favourite places of the official discourse of royal inscriptions.
Abstract FR:
A partir des sources cunéiformes, nous avons souhaité non seulement dresser le portrait des jardins du Proche-Orient ancien -privatifs, culturels et royaux-, mais aussi tenter de dégager une 'idée' du jardin à cette époque : comment et quand s'est-elle progressivement détachée de la notion de "seconde nature" pour se rapprocher de celle de "troisième nature", comment a-t-elle évolué du Dynastique archaïche III à la domination achéménide ?Dégager une 'idée' du jardin revient aussi à définir les relations de l'homme à son milieu naturel, dont certains parcs et vergers sont parfois de fidèles échos. Dans les compositions littéraires sumériennes, le contraste entre le jardinage ludique des dieux et celui laborieux des hommes souligne l'hostilité du milieu naturel. Aux époques néo-assyriennes et achéménides, le roi s'arroge la perspective divine sur le monde. Les parcs royaux sont alors des miroirs de l'empire et l'un des espaces privilégiés du discours idéologique.