Louis Joxe, diplomate dans l'âme
Institution:
Paris, Institut d'études politiquesDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
Louis Joxe's name is connected with Algerian peace negociations of 1961-1962. In fact, as Minister for Algeria, he was the French chief negociator at Evian. As such, it was the peak of a very reach diplomatic career and more or less of a foreign-policy-oriented life. However, he was not trained for diplomatiy, but for teaching history. Born as the XXe century was one year old, he was impressed as a young man by the Great War, and the interwar period he was a journalist in the Louise Weiss's journal : "L'Europe nouvelle", so that he became familiar with the League of Nations. He had the opportunity to work in the staff of one of the young radicals Pierre Cot, Minister of the Air. And with friends, he created a foreign policy think tank, maybe the first in France : the "Centre d'études de politique étrangère", which was the predecessor of the well-known IFRI. During the Second World War, he went with his family to Algiers, where History made him up once more ; il was not so easy for a Frenchman to know where the future of France in the 1942 fall-winter : Darlan, Giraud, de Gaulle. Finally, Louis Joxe became the secretary general of the CFLN, a French provisory government in Algiers, headed by de Gaulle. After the war, Louis Joxe began a high civil servant career in the diplomatic services : head of the cultural relations Service, then ambasasdor in Moscow, where he had to deal with Stalin and the German problem. As secretary general of the Quai d'Orsay, he was informed of all the diplomatic affairs of this time : the Suez crisis, the events of the French decolonization, especially in Tunisia and Algeria, the Atlantic Alliance and so on. He was a genuine diplomat.
Abstract FR:
Le nom de Louis Joxe (1901-1990) est associé aux négociations d'Évian. Son goût ancien pour les relations internationales trouve de quoi se satisfaire lorsqu'il travaille auprès de Louise Weiss à "l'Europe nouvelle" (1929-1933), de Pierre Cot, ministre de l'Air (1933) qui le charge de négociations commerciales. A l'Agence Havas, où il est inspecteur du service Etranger, Joxe allie son intérêt pour la presse et la politique étrangère. Révoqué du fait de ses opinions politiques, il se retrouve à Alger à l'automne 1940 : il va agir en faveur de la résistance et de la France libre, et de Gaulle le nomme secrétaire général du CFLN (juin 1943). C'est un haut-fonctionnaire qui se retrouve à Paris où il reste au service de l'État, au Quai d'Orsay. Joxe est directeur général des Relations culturelles (1947-1952), ambassadeur à Moscou (1952-1955), à Bonn (1956). Ambassadeur de France, il devient secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, aux moments délicats de la crise de Suez en 1956, et de Sakiet sidi Youssef, en 1958, qu'il gère avec la plus grande diplomatie en dépit des difficultés qu'il doit assumer. C'est toujours le serviteur de l'État qui arrive au gouvernement de Michel Debré en 1959. Son art de la négociation et son dévouement au général de Gaulle expliquent que ce dernier fasse appel à lui pour appliquer la politique de "dégagement" qu'il entend mener en Algérie. Cette biographie a pour but d'éclairer sur la façon dont ce serviteur de l'État a mis en œuvre ses qualités de diplomate dans des domaines très variés, au-delà des relations internationales; sans pour autant retracer toute la vie de Louis Joxe.