Abstract FR:

Cette étude porte sur les relations entre les communautés juives d'origine ibérique établies en Europe occidentale et dans le nouveau monde aux XVIIe et XVIIIe Amsterdam, londrès, Bordeaux, Bayonne, Hambourg, Altona, Livourne, Venise, Curacao, la Jamaïque, Surinam, New York Newport. Elle est menée à partir d'archives manuscrites médités, - des communautés, registres de délibérations et correspondances des nations portugaises de Londres, Amsterdam, Hambourg, Bordeaux- , ainsi qu'à partir de sources des séries générales. Ce travail s'organise en deux temps principaux : les réseaux privés sont étudiés tout d'abord, à partir d’une réflexion sur les migrations et la mobilité des juifs séfarades, aussi bien au départ de la péninsule ibérique qu'à l'intérieur de la diaspora; les réseaux familiaux et leur lien avec l'économique sont présentés dans une perspective de comparaison avec d'autres minorités confessionnelles et marchandes. La seconde partie traite des relations intercommunautaires officielles. De la solidarité et de l'entraide entre les communautés séfarades et juives en temps de crise et des canaux de communication de la diaspora. Un chapitre central analyse le rôle de métropole de la nation portugaise d’Amsterdam: modèle institutionnel, elle intervient pour résoudre des problèmes de nature religieuse ou lors de conflits entre rabbins, congrégants et dirigeants communautaires. Ses institutions d'éducation et de bienfaisance rayonnent dans toute la diaspora : le séminaire rabbinique Ets Haim d'Amsterdam fournit les communautés en rabbins. Les repères identitaires et l'appartenance séfarade font l'objet d'un chapitre. La thèse se clôt sur l'analyse des facteurs d'évolution des hiérarchies et des relations intercommunautaires : Londres émerge comme une seconde métropole, et un processus d'indépendance à l'égard de la tutelle d’Amsterdam et de délitements des liens s'amorce à mesure de l'enracinement national des diverses communautés séfarades.