La société d'une ville comtoise, capitale des ducs Valois : Dôle de 1369 à 1493
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Abstract EN:
Born from the castle of an earl circa 1000, Dôle obtained her liberties in 1274. She had then the fate of the county, granted by Otton IV to Philip the fair for his son. If as well as in the whole western Europe, she suffered from plague and war, both the coming to the county of marguerite of France in 1361, and her niece's wedding to Philip the bold in 1369, altered her fate. As the province got organized, dole became the heart of an important treasury and the parliament convened there on regular sessions from 1377 on. Philip the bold and even more Philip the good, turned it into the main town of the county, in 1422 the town was the center of a new bailiwick, then in 1423 the seat where there was the university of both burgundies. Then an urban elite formed around lawyers and financial men of whom the best known were from the families Vurry, Carondelet, Basan, Chassey, Toubin, and some others. The urban sites issuing from the prince's wille - halls, butchers' hall, parliament house let appear the world of handicraft, whereas the huge merchants (Fremy, Gyot, Du Champ. . . ), tax-farmers of bannal revenues (scrivening, provostship, mills, bake-houses, toll, butcher's hall. . . ), trade's actors, made up together with lawyers a merging group acquiring nobility and seigneuries. The chapter of Notre-Dame, established by the prince in 1304, ruled over the community of priests, and animated the only parish of the town, whereas the Franciscan friars' convent, in the track of St Colette, played a big part in the bosom of observance. Besieged and sacked by louis xi armies, in may 1479, Dôle achieved under Charles VIII, by the action of her town council, supported by Guillaume of Rochefort, the status of a chief town. Her rebuilding was well under way, when the Senlis treaty was signed in 1493.
Abstract FR:
Née d'un château comtal vers l'an 1000, Dôle obtint ses franchises en 1274. Elle suivit alors le sort du comte, cédé par Otton IV au roi Philippe le Bel, pour son fils. Si, comme tout l'occident, la peste et la guerre la meurtrirent, l'accession au comte de Marguerite de France, en 1361, et le mariage de sa nièce avec Philippe le Hardi, en 1369, en réorientèrent le destin. Alors que la province se réorganise Dôle devient le centre de l'importante trésorerie du bailliage d'aval, et le parlement s'y réunit régulièrement dès 1377. Philippe le Hardi et plus encore Philippe le Bon, en firent la capitale de la comté : en 1422 la ville est le centre d'un nouveau bailliage, puis en 1423 le siège de l'université des deux bourgognes. Alors s'y constitue une élite urbaine autour des hommes de loi et des hommes de finance, dont les plus éminents sont issus des familles Vurry, Carondelet, Basan, Chassey, Toubin, et quelques autres. Les chantiers urbains d'initiative princières - halles, boucherie, bâtiment du parlement - révèlent le monde de l'artisanat, tandis que les grands marchands (Fremy, Gyot, Du Champ. . . ), amodiataires des revenus seigneuriaux (tabellionage, prévôté, moulins et fours, péage, boucherie. . . ), acteurs du commerce, constituent avec les hommes de loi un groupe ascendant, acquérant noblesse et seigneuries. Le chapitre de Notre-Dame, fond2 par le prince en 1304, domine la familiarité des prêtres, et anime la seule paroisse de la ville; tandis que le couvent des cordeliers, dans le sillage de Sainte Colette, joue un rôle actif au sein de l'observance. Assiégée et saccagée par les armées de Louis XI en mai 1479, Dôle parvint sous Charles VIII, grâce à son corps de ville aide par Guillaume de Rochefort, à recouvrer sa fonction de capitale. La reconstruction était en bonne voie lors de la conclusion du traite de Senlis, en 1493.