Écrire et faire l'histoire : la pensée catholique sociale de Georges Goyau jusqu'en 1914
Institution:
Paris 4Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Born 1869, G. Goyau, as a thinker and and historian, was made both by public education and French catholic church. The spirituality of this over-gilfted child, having his father away, developped as precociously as his intellectual faculties. In the 'École normale supérieure', he met the Brunhes brothers, who made him discover, at the beginning of the 'ralliement', republican catholicism. During the easter holidays, in 1892, while staying in Roma, he was presented to leo XIIIi and cardinal rampolla. A few months later, he met Henri Lorin and converted to social catholicism. In the 'École française de Rome', he wrote anonymously the Roman letters in the journal des débats, and used a pseudonym for writing Le Pape, les catholiques et la question sociale (a rerum novarum's commentary). In both occurences, Goyau meant to uphod the ralliement, and so to use ralliement to reach catholic social purposes. Another book of him, le Vatican, was written to establish not only religous, but also social necessity of pontiftical power. As a contributor of the Revue des deux Mondes of F. Brunetiere, he's involved in the quarrels of the Dreyfus affair and separation, and builds up a polemic and singular historical work.
Abstract FR:
Né en 1869, Georges Goyau, en tant que penseur et historien, est tout à la fois le produit de l'enseignement public (normalien, agrégé d'histoire, élève de l'École française de Rome) et de l'Église catholique française (il a grandi dans le diocèse d'Orléans). Enfant surdoué, au père absent, sa spiritualité se développe tout aussi précocement que ses facultés intellectuelles. A l'École normale, il rencontre les frères Brunhes, qui lui font découvrir, au moment où s'amorce le ralliement, le catholicisme républicain. A Pâques 1892, lors d'un séjour à Rome, il est présenté par Mgr Mourey à Léon XIII et au cardinal Rampolla. Quelques mois plus tard, il rencontre Henri Lorin et se "convertit" au catholicisme social. A l'École française de Rome, il rédige anonymement les Lettres romaines du journal des débats, puis sous pseudonyme Le Pape, les catholiques et la question sociale (commentaire de rerum novarum). Dans les deux cas, il s'agit de défendre le ralliement, mais aussi de mettre celui-ci au service du projet catholique social. Son livre le Vatican veut établir la nécessité tant sociale que religieuse du pouvoir pontifical. Entre à La Revue des deux Mondes de Ferdinand Brunetière, il participe des grandes convulsions de la fin du siècle (affaires Dreyfus, séparation) tout en édifiant une œuvre historique engagée et originale.