Philippe II et la Contre-Réforme : l'Église espagnole à l'heure du Concile de Trente
Institution:
Toulouse 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
We start with the study of the royal attitude to the third stage of the council of trent and to the provincial councils which develop the trent canons within spain. From the disciplinary side, the council of trent reinforces the bishop power inside his diocese. The bishop has to lead the local reformations. But the council is not successful neither in imposing the reformation of the institutions of the pope power organizations nor in the royal prerogatives in ecclesiastical subjects. At the first attempt, the question of the practice of power in the catholic church is left without a clear theological definition. It is the politics practice which gradually imposes its own rules. From this point of view, we analyze the agreements and disagreements between the king and the papacy about the control of the bishops (so we make statistics analysis), of the cathedral chapters and of the Religious Orders. We are able to see the Philip's wish to control the clergy of his kingdoms. The king uses the ecclesiastical structure made by the Counter-Reformation, too much hierarchical, to put himself at the top of this structure, so that leads a lot of conflicts interests with the pope. This situation is studied following the ideas of the recent studies about religious history, standing out theories about the confessionalization and the social control of German and Italian historians.
Abstract FR:
Notre point de départ est l'analyse de la "politique conciliaire" de Philippe II. Ce terme englobe l'attitude royale vis-à-vis de la troisième étape du Concile de Trente et des conciles provinciaux qui développent les canons tridentins dans les couronnes de Castille, d'Aragon et de Navarre. D'un point de vue disciplinaire, le Concile de Trente renforce le pouvoir de l'évêque à l'intérieur du diocèse. L'évêque sera charge de diriger les reformes locales et de subordonner toutes les ressources ecclésiastiques a la charge d'âmes. Mais le concile ne réussit pas à imposer la Réforme des institutions du Saint-Siège (les organismes du pouvoir papal) et des prérogatives royales dans les affaires ecclésiastiques. Du coup, la question de l'exercice du pouvoir dans l'église catholique reste sans une définition théologique claire. C'est la pratique politique qui impose graduellement ses règles. De ce point de vue, on analyse les concordances et les divergences entre la couronne et le Saint-Siège a propos du contrôle de l'épiscopat (dont on fait une analyse prosopographique), des chapitres cathédraux et des ordres religieux dans les couronnes de Castille et d'Aragon. Il en ressort la volonté de Philippe II de contrôler le clergé de ses royaumes. Le roi profite de la structure ecclésiastique définie par la Contre-Réforme, très hiérarchisée, pour se placer au sommet de cette structure, ce qui entraîne plusieurs conflits avec la papauté. Cette situation est étudiée suivant les idées de l'historiographie religieuse récente, notamment les théories sur la confessionalisation et sur l'assujettissement social des historiens allemands et italiens.