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Le temps des ligues : Pierre Taittinger et les Jeunesses Patriotes : 1919-1944

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Jan. 1, 2000

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Fondée en 1924 comme groupe d'action de la Ligue des Patriotes, la Ligue des Jeunesses Patriotes se réclame du triple héritage de Barrès, de Déroulède et du bonapartisme dont son chef, le député de Paris Pierre Taittinger, a été l'un des espoirs avant la guerre. Elle se situe dans un courant plébiscitaire déjà ancien et se fixe pour objectif principal de rassembler les droites pour lutter contre le communisme. Les JP s'organisent autour d'unités paramilitaires constituées en vue d'une intervention aux côtés des forces de l'ordre contre une révolution. La Ligue devient un mouvement politique de premier plan après la fusillade de la rue Damrémont en mars 1925. En janvier 1926, elles se séparent de la Ligue des Patriotes qui entre alors dans un long déclin. Apres le retour de Poincaré en juillet 1926, la Ligue avec sa centaine de parlementaires, bien qu'hostile à la politique de Briand vis-à-vis de l'Allemagne, s'intègre de plus en plus à la majorité d'Union nationale en même temps qu'elle recherche la formation d'un grand parti conservateur dont elle formerait l'organisation de jeunesse. Elle Tardieu en 1932, dans un climat d'antiparlementarisme croissant, la Ligue se fixe pour but de faire la révolution nationale et semble abandonner tout objectif d'intégration. L'affaire Stavisky et les manifestations du 6 février 1934 illustrent la puissance de ce courant protestataire, de plus en plus teinte de fascisme, au sein de la Ligue, sans que pour autant la ligne parlementaire soit abandonnée. Expression d'un courant plébiscitaire ancien, travaillées par le fascisme, prises au piège de la guerre ou de la paix, les Jeunesses Patriotes montre clairement l'étendue de la crise du nationalisme dans l'entre-deux-guerres, ses ambiguïtés, le poids de la déviation fasciste et des changements qui viennent altérer une tendance permanente de l'opinion depuis l'apparition du bonapartisme.