thesis

Le Prince Victor Napoléon : (1862-1926)

Defense date:

Jan. 1, 2005

Edit

Institution:

Paris 4

Disciplines:

Abstract EN:

On September 4, 1870, the Second Empire collapsed following the defeat at Sedan. The Bonapartist Party was annihilated. Despite this, several bases of popular support subsisted, resulting in the creation of the party “l'Appel au people” (1872). After Napoleon III's death (1873) the advent of his son, the Prince Imperial, confirmed the resurrection of the Bonapartist Party. But their hopes were short lived; he was killed in Zululand in June, 1879. According to the order of succession, the new pretender should have been Prince Napoleon, the Emperor's only first cousin. However, Napoleon III's son defied imperial legislation in his will by selecting Prince Victor, Prince Napoleon's eldest son, as his political successor. This decision created an irreparable rupture between father and son and placed Prince Victor at the head of the Bonapartist Party for four decades. However, his political reign marked the definitive decline of the Bonapartist cause. Furthermore, in terms of Bonapartism as a political force, he seemed to many to personify the last nail in its coffin. In reality, faced with the Bonapartist movement's lack of electoral power, Prince Victor took upon himself the duty of remembrance, which soon became the sole medium through which he could revive the cult of imperial glory. By studying Prince Victor we delve into the intimate world of the heir of an old reigning family condemned to exile. We discover the peculiarities of this singular life in which he was torn between the duty of reviving his political cause, and the lifestyle of a pretender in exile.

Abstract FR:

Le 4 septembre 1870, le Second Empire s'écroule à la suite de la défaite de Sedan. Le parti bonapartiste est anéanti. Quelques fiefs subsistent malgré tout, qui permettent la constitution du parti de " l'Appel au peuple " (1872). Après la mort de Napoléon III (1873), l'avènement de son fils, le prince impérial, confirme la remontée du parti bonapartiste. L'espoir est de courte durée ; il est tué au Zoulouland en juin 1879. Dans l'ordre de succession, le nouveau prétendant devrait être le prince Napoléon, unique cousin germain de l'empereur. Or, le fils de Napoléon III laisse des dispositions testamentaires contraires à la législation impériale, par lesquelles il choisit comme successeur politique le prince Victor, fils aîné du prince Napoléon. Cette décision déclenche une rupture irrémédiable entre le père et le fils et place le prince Victor à la tête du parti bonapartiste pendant une quarantaine d'années. Or, son règne politique marque le déclin définitif de la cause bonapartiste. Aussi, il apparaît comme le fossoyeur du bonapartisme en tant que force politique. En réalité, face à l'impuissance électorale du bonapartisme, le prince Victor s'impose un devoir de mémoire qui devient désormais son seul moyen de faire rayonner la gloire impériale. Avec le prince Victor, on pénètre dans l'intimité d'un héritier d'une ancienne famille régnante, condamné à l'exil. On découvre la spécificité de cette vie à part, dans laquelle se côtoient les obligations d'ordre politique et celles liées au train de vie d'usage d'un prétendant en exil.