Les résidences rurales et semi-rurales des archévêques et évêques normands au moyen âge
Institution:
Le MansDisciplines:
Directors:
Abstract EN:
The "second" homes of the Norman prelates were, for most of them, acquired or built between the middle of the XIth century and the end of the XIIIth century. Their insertion in a scarcely humanised landscape, with evident economical assets, permitted the laying out of the plot of the reserve, of parks and ponds in their immediate vicinity. The more or less fortified premises are rare. The prelates prefered open manors. Almost all the residences combine the functions of pleasure home and both agricultural and administrative centre. The permanent inhabitants are not numerous (warden, capeltaner, reciever). The most intense frequenting by the prelates seems to take place from the XIIIth century to the middle of the XIVth century. The residential areas (aula, camera, half, chamber) can be altogether under the same roof or scattered in different buildings. Independent chapels or stage chapels have been attested on most of the sites. The hundred years' war disturbed the occupation. The fortified places were strengthened. A lot of the sites were no longer frequented by the prelates who were often absent. From 1470-1480, the return of the prelates and the restoration of the patrimonies lead to three different kinds of attitude. Some mansions are no more frequented and reduced to their agricultural function. Total rebuildings are rare. Most of the time, the old buildings are restructured by adding wings and stair-towers or by concentrating under a unique roof all the residential areas formerly scattered.
Abstract FR:
Les résidences "secondaires" des prélats normands ont, pour la plupart, été acquises ou construites entre le milieu du XIe et la fin du XIIIe siècle. Leur insertion dans un paysage peu humanisé, aux atouts économiques évidents, a permis l'aménagement des parcelles de la réserve, de parcs à gibier et d'étangs à leurs abords immédiats. Les résidences plus ou moins fortifiées sont rares ; les prélats ont affectionné les maisons plates non défendues. Presque tous les séjours cumulent les fonctions de plaisance et de centre de gestion agricole et administratif. Les occupants permanents sont peu nombreux (portier, chapelains, receveur). La fréquentation la plus intense par les prélats semble se situer au XIIIe s jusqu'au milieu du XIVe s. Les espaces résidentiels (aula, camera, salle, chambre) peuvent être unis sous un même toit ou eclatés en plusieurs bâtiments. Des chapelles indépendantes ou d'étage sont attestées sur presque tous les sites. La guerre de 100 ans perturbe l'occupation. Les complexes défendus sont renforcés. Beaucoup de séjours ne sont plus fréquentés par les prélats souvent absents. À partir de 1470-1480, le retour de prélats résidents et la restauration des patrimoines conduisent à trois types d'attitude. Certains manoirs ne sont plus fréquentés et sont réduits à leur seule fonction de centre d'exploitation agricole. Les reconstructions totales sont rares. Le plus souvent on restructure les vieux dispositifs en leur adjoignant des ailes et des tours d'escalier ou en concentrant sous un même toit les espaces résidentiels autrefois éclatés.