thesis

Dông Duong Tap chi (1913-1919), une tentative de diffusion du discours et de la science de l'occident au Tonkin : l'interculturalité, un enjeu colonial entre savoir et pouvoir (1906-1936)

Defense date:

Jan. 1, 2006

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Institution:

Paris 7

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

At the beginning of the 20th century, in Japan and China's wake, the vietnamese elite intends to get the tools of the western modernity, in order to free themselves from the colonial yoke. In this context, the review Dông Duong Tap Chi (Tonkin, 1913-1919) appears as a remarkable attempt to introduce the Vietnamese to the science of the West (knowledge, methods and technology) and particularly to familiarize themselves with its corresponding sphere of thought, through targeted translations (literature, philosophy, moral standards). Founded by F. -H. Schneider and run by Nguyên Van Vinh, this quôc ngu (national language) review was a melting pot of different aspirations, but all of them in accordance with the following idea : the French in Indochina could be seen as an opportunity to grasp, in order to acquire the highly-coveted western science in an easier and more direct way ; the republican France could even been viewed as a model to a Viêt Nam in search of its own identity, as the chinese model had shown its limits. This thesis presents the work of the review and its results, knowing that Dông Duong Tap Chi was not a solitary attempt, but the expression of a wider line of thoughts between knowledge and power in the early 20th century Viêt Nam (1906-1936).

Abstract FR:

Au début du XXe siècle, dans le sillage du Japon et de la Chine, les élites vietnamiennes tentent d'accéder aux outils de la modernité occidentale pour se libérer du colonisateur européen Dans ce contexte, la revue Dông Duong Tap Chi (Tonkin, 1913-1919) se présente comme une tentative remarquable visant à initier les Vietnamiens à la science de l'Occident (son savoir, ses méthodes et techniques), en s'attachant notamment à les familiariser avec la sphère de pensée dans laquelle cette science s'inscrit, au travers de traductions ciblées (littérature, philosophie, morale). Fondée par F. -H. Schneider et dirigée par Nguyên Van Vinh, cette revue en quôc ngu (langue nationale) était un creuset d'aspirations différentes, mais qui s'accordaient autour d'une même idée : pour les Vietnamiens, la présence française en Indochine pouvait être une opportunité à saisir pour acquérir plus facilement et de façon directe la science occidentale si convoitée ; la France républicaine pouvait même servir de modèle à un Viêt Nam en quête d'identité, depuis que le modèle chinois avait montré ses limites. Cette thèse présente les travaux de cette revue et leurs résultats, sachant que Dông Duong Tap Chi n'était pas un électron libre, mais bien l'émanation d'un courant de pensée plus large, se frayant un chemin entre savoir et pouvoir dans le Viêt Nam des premières années du XXe siècle (1906-1936).