thesis

Henri V (duc de Bordeaux, comte de Chambord) ou la monarchie traditionnelle française à l'épreuve de la modernité post-révolutionnaire (1820-1872) : approche biographique d'une rupture progressive

Defense date:

Jan. 1, 2003

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Institution:

Paris 10

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Authors:

Abstract EN:

Henri d'Artois, duke of Bordeaux, then count of Chambord, was the last child of the eider branch of the Bourbons. Driven out France with his family by the July-august 1830's revolution, he lived consequently in exile (Scotland, Austria), where he finally died, without never really to have been able -nor perhaps wanted- to go up on the throne. Indeed, his archaically conception of the traditional monarchy -revisited more than real- ran up against modernity resulting from the Revolution without an arrangement being possible. Attached to his principle of monarchical legitimacy (cf. The white flag), he was let lock up in the long space time of the exile which found his roots in impregnated education and training of the values of Ancient Regime that he had received when he was a child. The legitimist party, on which Henri V exerted himself a control, was able never to revive the royalist flame in France worked with a crescent scale by new problems (dechristianization, democracy, proletariat, socialism, etc). His history was initially that of a latent renouncement, before appearing an obvious refusal of the requirements of the modem times.

Abstract FR:

Henri d'Artois, duc de Bordeaux, puis comte de Chambord, fut le dernier rejeton de la branche aînée des Bourbons. Chassé de France avec sa famille par la révolution de juillet-août 1830, il vécut dès lors en exil (Ecosse, Autriche) où il mourut, sans jamais avoir vraiment pu - ni peut-être voulu- remonter sur le trône. En effet, sa conception archaïque de la monarchie traditionnelle -revisitée davantage que réelle- se heurta à la modernité issue de la Révolution, sans qu'une composition fût possible. Attaché à son principe de légitimité monarchique (cf. Le drapeau blanc), il se laissa enfermer dans l'espace-temps long de l'exil qui trouvait ses racines dans l'éducation et la formation imprégnées des valeurs de l'Ancien Régime qu'il avait reçu enfant. Le parti légitimiste, sur lequel Henri V exerça un contrôle relatif, ne fut jamais en mesure de raviver la flamme royaliste dans une France travaillée à échelle croissante par des problématiques nouvelles (déchristianisation, démocratie, prolétariat, socialisme, etc). Son histoire fut d'abord celle d'un renoncement latent, avant de se révéler un refus patent des exigences de la modernité.