La Grèce urbaine et rurale (1835-1875) : consommations et revenus
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Paris 1Disciplines:
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L'évolution et la structure des différents métiers, les niveaux effectifs des rémunérations, et finalement la consommation quantitative et qualitative des diverses couches de la population grecque, permettent une interprétation du retard économique du pays au cours du siècle passé. La cause fondamentale du retard économique grec était l'insuffisance quantitative et qualitative du capital accumule et de la main-d’œuvre disponible. Pendant les quarante premières années de l'existence de l'état grec, les rémunérations du travail agricole étaient extrêmement élevées, parmi les plus hautes d’Europe. Le système foncier, et la forte autoconsommation des paysans leur permettaient de survivre sans être obligés de travailler comme ouvriers. Le manque de main-d’œuvre dans les villes, comme dans les campagnes, entrainait la hausse des salaires. Les prix des aliments de base n'ont guère augmenté. Les salaires réels des ouvriers correspondaient donc bien aux salaires nominaux. Mais ceux-ci augmentèrent dès le milieu du XIXe siècle, surtout ceux des différentes catégories des travailleurs qualifies après 1870, lorsque la demande de main-d’œuvre spécialisée s'accrut rapidement. La nouvelle bourgeoisie avait commencé à avoir une conscience de classe, et découvert qu'il était de son intérêt de contrôler le marché du travail. Elle essaya de prendre en mains l'éducation de la classe ouvrière. Ainsi espérait elle s'assurer une main d'œuvre qualifiée et peu couteuse, ce qui aurait aidé l'industrie grecque à développer.