thesis

Les du Teil de Beaumont, 1410-1933 : de la cloche à l'épée, cinq siècles de fidélité à Dieu, au Roi et à l'idéal nobiliaire

Defense date:

Jan. 1, 2000

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Institution:

Lille 3

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Abstract FR:

La famille du Teil de Beaumont entre dans la noblesse provençale, au début du XVIème, par la cloche, à Manosque. Elle conforte son statut par les charges de judicature à Forcalquier, tandis que sa fine politique matrimoniale lui offre assise terrienne et mainmise urbaine. Sous Louis XIV, profitant de la rénovation militaire, les cadets s'infiltrent dans l'armée. Ayant saisi la corrélation entre hiérarchies militaire et sociale, ils associent actes de bravoure, recommandation, compétence et riches épousailles. Au XVIIIème la lignée s'est muée en une famille de militaires agrégés à la noblesse d'épée, le château de Pommier (Isère) témoignant de sa réussite. Jean-Pierre, commandant d'Auxonne, et Jean, le stratège, sont parmi les premiers formateurs de Bonaparte. Marqué par la Révolution, réfugié à Ancy (Moselle), le lignage reste insensible au Ier Empire, bien que Napoléon lui témoigne sa reconnaissance en couchant sur son testament son vieux maître. Purs légitimistes, en 1830, ils brisent leur carrière plutôt que de prêter serment, Alexandre refusant même le legs impérial par idéologie. Ils vouent un véritable culte au Comte de Chambord et, à sa mort, soutiennent la branche d'Espagne. Repliés sur eux-mêmes, à la recherche d'un nouvel espace, certains tentent l'Algérie d'autres le Guatemala ; seul Pierre-Alexandre-James parvient à recréer "sa noblesse" autour de son "Petit Château" à Saint-Momelin (Nord). Au XXème, touchée par la déshérence, le dernière représentante, Jeanne-Marie, refusant toute acculturation, impose "son excellence" à la République par son évergétisme mais surtout par ses dons et son legs à Saint-Omer (Pas-de-Calais) ; pour un temps, elle retrouve un pouvoir perdu