thesis

Troubles ruraux et mouvement paysan dans la période de l'Assemblée Nationale Constituante (1789-1791)

Defense date:

Jan. 1, 2005

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Institution:

Paris 1

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Le début de la Révolution est marqué par l'explosion de révoltes paysannes. Elles sont d'abord provoquées par la crise économique, surtout par la disette, et amplifiées par le bouleversement politique concomitant qui est à son tour intensifié par elles. L'enjeu du mouvement paysan révolutionnaire se trouve dans l'abolition du régime féodal. Les paysans ont marché sur les châteaux pour anéantir les preuves de la féodalité et pour arracher aux seigneurs la renonciation, par écrit, à tous les droits féodaux. Pourtant l'Assemblée nationale n'a fait qu'une concession partielle, décrétant le rachat des droits "réels ", et s'obstinait à sa politique agraire du compromis jusqu'à sa dissolution. La lutte anti-seigneuriale était donc massive, mais elle ne s'est pas transformée en un mouvement politique, régional ou national. Chaque paroisse organise son propre mouvement en rassemblant ses habitants, ce qui montre bien l'unité paysanne face aux seigneurs, malgré la différenciation sociale au sein du village. La géographie des troubles montre les particularités régionales par la motivation et par les formes d'action. Si les émeutes frumentaires se répandent dans la France du Nord, les foyers des révoltes antiseigneuriales sont relativement délimités: le Nord-Est, le Sud-Est, la Basse-Normandie, la Bretagne, le Gâtinais et le grand Sud-Ouest. Ce sont les régions où le poids de la féodalité était encore non-négligeable. Par ce mouvement anti-seigneurial, qui va durer jusqu'en 1793, la paysannerie française devient l'élément moteur de la Révolution et obtient enfin l'abolition définitive du régime féodal.