Démocratie, liberté, patriotisme : le malentendu républicain : l'exemple du Maine-et-Loire (1848-1891)
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Rennes 2Disciplines:
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AAu début de l'année 1892, un habitant du Maine-et-Loire proposait un bilan de la situation du "parti républicain" auquel il disait appartenir, dans son département. Apres avoir constate qu'il était peu brillant, donnait la raison majeure : une partie de ses chefs se paraient du qualificatif républicain sans pour autant en accord leurs déclarations avec leurs actes. Cela signifie que ces derniers ont contribué à vider ce mot glorieux de son sens intemporel ; voici la première dimension du malentendu. Mais, quel sens lui donner précisément pour ne pas tomber dans l'idéologie la plus anachronique et dans l'aplatissement de toute réalité historique antérieure à la révolution française ? Dans l'introduction de notre thèse, nous proposons donc une redécouverte du sens des mots république et républicain a l'aide de l'ouvrage fondamental, beaucoup recopie et se faisant fort peu cite du français G. Weill consacre à l'histoire du parti républicain en France (1814-1870) de celui brillant et novateur de l'américain W. R. Everdell, la fin des rois histoire des républiques et des républicains, conservé dans une seule bibliothèque universitaire en France. Ce sens rappelle et fixe, nous pouvions nous engager dans notre objet d'étude, le "parti républicain" angevin entre 1848 et 1891. Nous examinons ses structures - clubs, loges, journaux, sociétés et cercles -, la propagande faite auprès de la population angevine, ses luttes au temps de la seconde république, ses batailles menées contre le second empire, les campagnes électorales et enfin les diverses formes de combats menés contre le cléricalisme qui nous ont donne l'occasion de définir trois types de comportement et de proposer des termes précis pour les qualifier et sortir des amalgames déformateurs : acléricalisme, contrecléricalisme et anticléricalisme au total, nous constatons une extrême division des effectifs du "parti républicain". Voila la deuxième acception du malentendu. Un très petit nombre de chefs du "parti" étaient républicains au sens exact du terme. Le gros des effectifs était peuple de patriotes, et de rallies. De la division qui aurait pu être le signe d'une grande richesse, il n'y a plus qu'un degré a franchir pour arriver a l'autre caractéristique essentielle du "parti rebaptisant" angevin au XIXe : sa faiblesse et sa pauvreté inhérente et fatale.