Armées et combats en Syrie de 491/1098 à 569/1174 : analyse comparée des chroniques médiévales latines et arabes
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Lyon 2Disciplines:
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Ayant traduit, en Maîtrise et en DEA, des textes arabes peu pris en compte dans l'étude des croisades, il semblait intéressant d'utiliser ma connaissance du latin, de l'arabe et de l'ancien français pour analyser les chroniques écrites en ces langues. Pour les langues que j'ignorais, le grec byzantin, l'arménien et le syriaque, j'ai utilisé les meilleures traductions que j'ai trouvées. Outre cette relecture des sources, j'ai dépouillé l'abondante littérature savante des XIXe et XXe siècles : certains points obscurs peuvent être éclaircis et de nouvelles voies de recherches proposées. La thèse produite veut éclairer les points suivants : alors qu'on a longtemps opposé la faiblesse et l'homogénéité ethnique des effectifs francs à la surabondance et à la variété d'origine des combattants musulmans, on s'aperçoit que, selon les époques et selon les lieux, la réalité était bien plus complexe. Les Croisés recrutèrent en Orient non seulement des Chrétiens orientaux, mais encore des Musulmans. L'étude a porté sur la structure des armées et les systèmes de commandement, la spécialisation des combattants, la variété des affrontements, batailles rangées, coups de main, sièges. . . Ont été pris en compte les très importants problèmes de financement de la guerre, les difficultés rencontrées pour recruter, nourrir et équiper les hommes, pour réunir les chevaux de guerre et leur assurer leur fourrage quotidien. Ces textes montrent, en Occident et en Orient, un progrès technique rapide dans le travail et l'agencement du bois et du métal, progrès répercuté plus tard dans l'ingénierie civile. Une étude sur les flottes militaires permettrait un parallèle dans le domaine de la marine.