thesis

Sûreté publique et sécurité personnelle dans les villes de la frontière entre les Pays-Bas et la France au XVIIIe siècle

Defense date:

Jan. 1, 1998

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Institution:

Artois

Disciplines:

Directors:

Abstract EN:

The aim of the study is to examine the conditions of security of people and policies of public safety of five towns on both sides of the french-belgian border in the 18th century. The first part deals with the organisation of the urban police. The power of the aldermen in the region allowed them to keep practically all their responsabilities intact over the police, thanks to the failure of the "lieutenants generaux de police" and the far-off control of the "intendant". The "sergents de ville", under the orders of the "lieutenants-prevots", make up the grassroot police forces, which were improved by major reforms in the middle of the century. Furthermore, the army set up an efficient police force which led the aldermen to collaborate daily with the local military commanders. This caused a decline in the police of the city dwellers, the watches et the guards. The second part looks at the measures that tended to improve the policies of urban security. The issue of security appears in various domaines : street policing, checks on foreigners, prevention and help in case of fire, etc. The major feature of the 18th century is based on three new factors : public lighting, rescuing of drowned people and theatre police. Thanks to these concerted efforts, the urban landscape becomes less dangerous by the end of the century. The third part attempts to establish the link between security and urban space, first, on the level of the house, the neighbourhood and the town, then by looking at the different solutions of police zoning, starting from forms of social self-regulation to the military grids set up by patrols and guardrooms. Finally, the conclusion stresses the importance of the military model in the development of the french police as opposed to other european models.

Abstract FR:

L'étude s'attache à dégager, dans cinq villes de part et d'autre de la frontière nord, les conditions de sécurité des personnes et les politiques de sureté publique au XVIIIe siècle. La première partie concerne l'encadrement policier. Le pouvoir étendu des échevins dans cette region leur permet de garder quasi intactes leurs responsabilités de police urbaine, grace à l'échec des lieutenants généraux de police et à la surveillance lointaine de l'intendant. Les sergents de ville, sous les ordres de lieutenants-prevots, constituent les forces de polices urbaines de base, améliorées par une importante réforme au milieu du siècle. De plus, l'armée met en place un service de police efficace, qui conduit les échevins à collaborer quotidiennement avec les commandants des places. Au contraire, les polices bourgeoises traditionnelles, guets et gardes, déclinent rapidement. La deuxième partie observe les réalisations qui tendent à améliorer la sécurité dans les politiques urbaines. La sécurité y apparait au travers des thèmes les plus divers : police des rues, surveillance des étrangers, prévention et secours contre les incendies, etc. . . Le grand apport du XVIIIe siècle repose sur une triade de nouveautés : éclairage public, secours aux noyés et police des spectacles. Grâce à ces efforts soutenus, le cadre urbain devient moins dangereux à la fin du XVIIIe siècle. La troisième partie cherche à établir la relation entre sécurité et espace urbain, en la déclinant d'abord sous ses différentes échelles : maison, quartier, ville puis en observant les diverses solutions de quadrillage policier, depuis les formes issues des usages d'autorégulation sociale au maillage militaire établi par les patrouilles et corps de garde. Enfin, la conclusion souligne l'importance du modèle militaire dans la formation de la police francaise par opposition à d'autres modèles européens.