Femmes et vocation missionnaire, permanence des congrégations féminines au Sénégal de 1819 à 1960$$eadaptation ou mutations ? Impact et insertion
Institution:
Paris 1Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
L'arrivée à Saint-Louis du Sénégal des premières religieuses de Saint-Joseph de Cluny le 19 mars 1819, se fait dans le cadre de la restauration et de la reprise par la France des vestiges de son premier empire colonial; la fondatrice, Mère Javouhey, donne ainsi à la jeune congrégation sa dimension missionnaire. Les premières à aborder le sol africain sont chargées de la gestion des hôpitaux, du soin des malades et de l'ouverture d'écoles pour les filles. Les sœurs de Notre-Dame de l'immaculée-conception de castres les rejoignent en 1848, envoyées par leur fondatrice, Mère Marie de Villeneuve, pour seconder les missionnaires sur la presqu'ile du Cap-Vert ou nait bientôt le port de Dakar. Puis, pour atténuer les résistances à la christianisation (Islam), une congrégation autochtone est fondée : les filles du saint-cœur de Marie. La présence et les activités de ces religieuses sont le résultat de l'option missionnaire prise par leurs fondatrices, dans un double contexte, colonial et religieux. Jusqu'en 1904, les religieuses ont un rôle essentiel assurant presque exclusivement l'éducation des filles et l'action sociale et secondant les missionnaires. Les lois laïques de 1904, rompent momentanément leurs liens étroits avec l'administration coloniale. Les guerres mondiales, les profonds changements politiques et sociaux qui en découlent leur permettent de poursuivre leur action, avec une remarquable faculté d'adaptation et de renouvellement aux nouvelles conditions de leur présence, suivant les transformations de la conception de la mission.
Abstract FR:
The arrival in Saint-Louis du Senegal of the first nuns from the order of saint-Joseph-de-Cluny, on march 19th 1819, takes place within and as a part of the French restoration, enablinbg France to recover the remnants of its former colonial empire. Its founder, Mother Javouhey, thus gives her young community its missionary dimension. The first nuns to land in Africa are in charge of hospital management, medical care and the opening of schools for girls. The nuns from Notre-Dame de l'Immaculée-Conception-de-Castres join them in 1848, sent by their founder, Mother Marie de Villeneuve, to help the missionaries of the Cap-Vert peninsula where Dakar is soon to develop. Then, to reduce the opposition to Christianization (Islam), a native religious community is founded : les filles du Saint-Coeur-De-Marie. The presence and activities of these nuns are a consequence of their founders' missionary option in a twofold context, both colonial and religious. Up to 1904, the nuns have an essential role : they are almost exclusively in charge of girls' education and welfare activities, and support the missionaries. The 1904 lay laws temporarily sever their close links with the colonial administration. The world wars and the following deep political and social changes enales to continue their work with a surprisingly active sense of adaptation and renovation, allowing them to meet the new conditions of their presence - following a change in the very idea of the missionary activity. Nuns arriving from other communities bring a fresh and important addition of their workforce, and contribute to the expansion of Catholicism.