Le mariage des rois de France (1600-1770)
Institution:
Clermont-Ferrand 2Disciplines:
Directors:
Abstract EN:
Motivared by national or international political ambition, the marriage of the kings of France follows a ritual more and more codified in the course of the XVIIth century. To understand the ceremony and his political impact, it is necessary to analyse different stages which compose it. Royal marriage dresses a double definition of civil contract and sacrament. The contract formalizes diplomatic or territorial agreements between both kingdoms and regulates the new juridical existence of the bride as queen of France. As for the religious ceremony, it is organized at three time : the union by proxy in the kingdom of the princess, the trip of the bride until France, and finally the renewal of sacrament in the presence of both couple. This nonstandard time is opportunity to be delighted and to feast. Celebrations are very important in the conjugal ceremony because they participate in the communion of the people and monarchic power, while reinforcing social and hierarchic links. The necessity to sit the face of the king as divine and sovereign leader, calls elaboration to edit State ceremonies coming to reinforce and to define power. From Henri IV, power sees a means in marriage to transport political announcements and so, by means of a directed propaganda, to construct or repeat the ideal picture of the monarch and his wife in the monarchal system. The stake of this thesis is to known if the marriage of the king of France can be considered to be a State ceremony, in the same capacity as those studied by Kantorowicz and his followers
Abstract FR:
Motivé par des ambitions politiques nationales et internationales, le mariage des rois de France suit un rituel de plus en plus codifié au cours du XVIIe siècle. Afin de comprendre les rouages de ce cérémonial et les incidences politiques qui en découlent, il faut analyser les différentes étapes qui le composent. Le mariage royal revêt une double définition de contrat civil et de sacrement. Le contrat formalise les accords diplomatiques ou territoriaux entre les deux royaumes et règle la nouvelle existence juridique de la mariée en tant que reine de France. Quant à la cérémonie religieuse, elle est organisée en trois temps : l'union par procuration dans le royaume de la princesse, le voyage de la mariée jusqu'en France, et enfin le renouvellemnt du sacrement en présence des deux époux. Ce temps hors norme est l'occasion de se réjouir et de festoyer. Les réjouissances sont très importantes dans le cérémonial matrimonial car elles participent à la communion du peuple et du pouvoir monarchique, tout en renforçant les liens sociaux et hiérarchiques. La nécessité d'asseoir la figure du roi comme chef souverain et divin, appelle l'élaboration de cérémonials d'Etat venant conforter et définir le pouvoir. Dès Henri IV, le pouvoir voit dans le mariage un moyen de véhiculer des messages politiques et ainsi, par le biais d'une propagande ciblée, de construire ou redire l'image idéale du monarque et de son épouse dans le système monarchique. L'enjeu de cette thèse est de savoir si le mariage du roi de France peut être considéré comme un cérémonial d'Etat, au même titre que ceux étudiés par Kantorowicz et ses disciples