thesis

La Fédération socialiste SFIO du Finistère (1908-1969)

Defense date:

Jan. 1, 2002

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Institution:

Rennes 2

Disciplines:

Authors:

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Abstract EN:

The socialist federation SFIO of Finistère is born in 1908 after the implosion of the Federation socialist de Bretagne in five departmental federations. The socialists of Brest lead by Emile Goude, elected deputy in 1910 and by Hippolyte Masson, mayor of Brest since 1912, are the spearhead of the socialism in the department. The apogee is reached in 1926. Finistère, benefiting from the impetus born from the victory of the left-wing Cartel in 1924, but build during the years, which followed the separation of Tours, is then to the fourth rank regarding the number of sections at the national level. But the debate about the participation, coupled with quarrels of people between Goude and Masson reduces that to nothing. Goude leaves the federation en 1929. It recovers this fratricidal struggle only starting from the legislative elections of 1936 when we see on that subject the election to the Palais-Bourbon of Tanguy-Prigent, young countryman trained to the politics by the federal secretary Guy Le Normand. The war overshadows all that again. Guy Le Normand, whose attitude was ambiguous during these black years, is murdered in 1944 by Resistance fighters. Nevertheless, most federal executives enlist Resistance and Tanguy-Prigent, executive of the clandestine PS, is appointed minister of agriculture after the Liberation. The daily difficulties re-appear quickly. Socialist of Finistere are divided between the concern of answering the aspirations of their traditional electorate and the one of protecting Republic, born from the referendum of October 1946, from the Gaullist and Communist assaults. In spite of bragging effects, the socialist of Finistére does not stop, at price of some repudiations, defending the politics embodied by Guy Mollet. It is necessary to await for the General de Gaulle's controversial return in may 1958 to see Finistère taking part clearly in the rebellion which wins the PS over. Tanguy-Prigent leaves for the PSA in October 1959. The resignation is a bad loss for the federation. The sixties are then slow death throes. Often described as strong, Federation of Finistère yet lets the picture of e divided structure, materialised by the hypertrophy of the urban area of Brest or the tensions which episodically arise between the sections of the north and the south of the department. Some topics are however sufficiently motivating to dim this internal quarrels. It is the case of the laic, omnipresent fight throughout these sixty years.

Abstract FR:

La fédération socialiste SFIO du Finistère voit le jour en 1908 après l'implosion de la Fédération socialiste de Bretagne en cinq fédérations départementales. Les socialistes brestois entraînés par Emile Goude, élu député en 1910 et par Hippolyte Masson, maire de Brest à partir de 1912, sont le fer de lance du socialisme dans le département. L'apogée est atteint en 1926. Le Finistère profitant de l'élan né de la victoire du Cartel des gauches en 1924, mais construit au cours des années qui ont suivi la scission de Tours, est alors au quatrième rang, au plan national, en nombre de sections. Mais le débat autour de la participation, doublé de querelles de personnes entre Goude et Masson réduit cela à néant. Goude quitte la fédération en 1929. Elle ne récupère de cette lutte fratricide qu'à partir des élections législatives de 1936 qui voient en particulier l'élection au Palais-Bourbon de Tanguy-Prigent, jeune paysan formé à la politique par le secrétaire fédéral Guy Le Normand. La guerre occulte à nouveau tout cela. Guy Le Normand, dont l'attitude a été ambigue͏̈ pendant ces années noires, est assassiné en 1944 par les résistants. La plupart des cadres fédéraux se sont néanmoins engagés dans la Résistance et Tanguy-Prigent, cadre du PS clandestin, est nommé ministre de l'Agriculture à la Libération. Les difficultés du quotidien resurgissent rapidement. Les socialistes finistériens sont partagés entre le souci de répondre aux aspirations de leur électorat traditionnel et celui de préserver la République née du référendum d'octobre 1946 des assauts gaullistes et communistes. Malgré certains effets de manches, les socialistes finistériens ne cesseront, au prix de quelques reniements, de défendre la politique incarnée par Guy Mollet. Il faut attendre le retour controversé du Général de Gaulle en mai 1958 pour voir le Finistère participer franchement à la fronde qui gagne le P. S. Tanguy-Prigent part pour le PSA en octobre 1959. Cette démission est une perte sévère pour la fédération. Les années soixante sont alors une lente agonie. Fédération souvent qualifiée de solide, le Finistère laisse pourtant l'image d'une structure divisée, matérialisée par l'hypertrophie de l'agglomération brestoise ou bien les tensions qui naissent épisodiquement entre les sections du Nord et du sud du département. Certains thèmes sont cependant suffisamment mobilisateurs pour estomper ces querelles intestines. C'est le cas du combat lai͏̈que, omniprésent tout au long de ces soixante années.